Le PAQUET pour de meilleures notes
Exit le Programme décennal de l’éducation et de la formation (PDEF), place au Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET). Celui-ci est censé faire mieux dans la gestion du système éducatif sénégalais.
Le gouvernement a officiellement clôturé le Programme décennal de l’éducation et de la formation (PDEF), hier lors d'une revue annuelle à Dakar. Déroulé de 2000 à 2011, le PDEF a été remplacé par le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET) dans la gouvernance du système éducatif sur la période 2013-2025. Selon le rapport général 2012, dans le cycle élémentaire, le taux brut de scolarisation (TBS) est de 94,1% au CI. Par contre, un gap significatif a été noté dans l’accès du CP au CM2''. Du CI au CP, le taux de déperdition scolaire est de 15%. Et, d'après le rapport, en suivant le rythme actuel, ''sur 100 élèves admis au CI, 60 seulement arriveront au CM2''.
Dans l’enseignement moyen, la tendance est à la baisse sur certains indicateurs : ''La transition de l’élémentaire au cycle moyen est de 88% en 2012, contre 90,5% en 2011''. Et pour le taux brut d’admission en classe supérieure, ''elle est de 55% en 6e et 41% en classe de 3e. Cependant, le taux brut de scolarisation est de 56,4%, en hausse de 3,2% par rapport à 2011. A ce niveau, la parité filles et garçons reste toujours respectée. En outre en 2012, le taux de réussite au BFEM était de 59,6% pour un objectif annuel de 57%, relève le rapport.
Moins d'options pour les séries scientifiques en 2012
Au niveau secondaire, l’accès en classe de seconde a fortement progressé avec beaucoup de disparités dans l’accès aux séries scientifiques. D’après le rapport annuel de performance, 29,6% des élèves ont opté en 2012 pour les séries scientifiques contre 30,6% en 2011 avec des disparités entre les régions. Celle de Dakar caracole en tête des régions qui absorbent le plus grand nombre de scientifiques avec 43,5%, suivie de Louga (38%).
Par ailleurs, la formation professionnelle et technique a connu en 2012 une marge de progression. D'un effectif de 37 516 en 2011, elle est passée à 38 800 en 2012 soit un taux d’accroissement de 3,8%. Par contre, note le rapport d'évaluation, l’accès à l’enseignement technique et à la formation professionnelle comporte des disparités. Seuls 2,8% des effectifs sont issus du milieu rural.
Limites dans la gouvernance
Il ressort du rapport que le PDEF comporte des limites dans la gouvernance du système, comme l'a relevé le ministre de l’Éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam, à l’occasion du lancement de la revue annuelle du programme sectoriel de l’éducation et de la formation. Au niveau de l’enseignement élémentaire, il est noté ''une insuffisance de l’encadrement des maîtres'' (543 inspecteurs pour 45 700 maîtres), une insuffisance de supports pédagogiques et du quantum horaire et une ''précarité de l’environnement des apprentissages dans beaucoup d’écoles''.
Au moyen-secondaire, les faiblesses enregistrées résultent d'un déficit dans la dotation des élèves en manuels scolaires, d'un manque d’encadrement des professeurs par les inspecteurs, d'une insuffisance des ressources allouées au sous-secteur de l’enseignement secondaire et de l’engagement des collectivités locales. Au niveau du supérieur, le principal problème reste l’insuffisance des capacités d’accueil sur le plan pédagogique et social, le manque de financement mais aussi l’insuffisance du personnel pédagogique.
Aussi, le nouveau programme PAQUET se veut-il une réponse à l’ensemble des problèmes relevés à l’occasion de l’évaluation du PDEF. ''Le nouveau programme va se focaliser sur l’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans la gouvernance du système. C’est en tirant les leçons du programme sectoriel, que ce programme (PAQUET) a été bâti'', a déclaré Serigne Mbaye Thiam. Il a souligné que ''la méthodologie d’élaboration a été inclusive et participative avec les élus locaux, les associations de parents d’élèves, les partenaires techniques et financiers''. Pour la première phase 2013-2015, le PAQUET a bénéficié d’un financement de 2 000 milliards, a fait savoir le ministre.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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