Ça y est ! Depuis vendredi dernier, Amara Traoré a eu la notification officielle de la fin de sa collaboration avec l’équipe nationale. En attendant sa réplique (ou pas), la Fédé se penche sur le dossier de son remplaçant. Les candidatures officielles et officieuses s’entassent sur le bureau du président. Hier, ils étaient pas loin de trente techniciens à se positionner comme candidats pour devenir le futur coach des Lions. Mais l’heure du dépouillement n’a pas encore sonné, même si Me Augustin s’est donné jusqu’à fin mars pour élire le nouveau "président" de la Tanière. Avant, il lui faudra s’accorder avec le ministère des Sports, représentant l’Etat, qui paye le salaire du sélectionneur. "Une réunion est prévue entre la Fédé et le ministère", confirme le président de la Fédération. Quand ? En cette période de campagne électorale, trouver le moment opportun ne sera pas facile. Toujours est-il que cette réunion devrait porter essentiellement sur ce que l’Etat est prêt à mettre financièrement sur la table pour le successeur d’Amara. Me Augustin devra convaincre le ministre d’Etat, ministre des Sports, qui avait déjà laissé entendre, lors des couacs sur la prolongation d’Amara, que l’ère des gros salaires pour un sélectionneur était révolue. Pour autant, maintenant que le Saint-Louisien est out, Abdoulaye Makhtar, qui n’a jamais été un de ses fans, pourrait être plus à l’écoute, même si au final, c’est l’Etat qui va débourser.

Un pari ou un "moindre risque"

Quel est sera le plafond de rémunération qui sera arrêté pour le futur patron des Lions ? Va-t-on plus se rapprocher des injustifiables 20 millions d’Henryk Kasperzack ou du "smic" de Lamine Ndiaye (7 millions) ? Entre les deux cela donnerait peut-être les 13 millions de Bruno Metsu. Mais force est de reconnaître qu’aucun de ces chiffres ne devrait suffire à débaucher le tout nouveau champion d’Afrique, Hervé Renard, priorité de la Fédé, avant son sacre. L’Etat devra mettre le prix pour convaincre le technicien français qui rêve plus que jamais d’entraîner le Sénégal. Sinon, Me Augustin (avec ses conseillers) n’aura pas la tâche facile pour trouver le nouveau coach national. Va-t-il tenter le pari et donner la chance à des espoirs comme le Belge Paul Put (ex-Gambie) ou réduire les risques et faire confiance à un gros cv style Pierre Lechantre (champion d’Afrique 2000 avec le Cameroun) ? Une chose est sûre, le président de la Fédé n’a pas fini de cogiter et le temps ne joue pas pour lui…

Ndiassé SAMBE