''Notre secret c'est d'essayer de travailler sans relâche''
Après avoir remporté le championnat de Ligue 1, le président de Diambars, Saër Seck, a souligné les efforts fournis et décliné les ambitions de son club.
Diambars est champion du Sénégal après seulement deux ans en Ligue 1. N'est-ce-pas une belle performance ?
Oui ! Le fait d'avoir disputé le titre déjà l'année dernière, après notre première année en Ligue 1, et remporté le championnat cette saison, est générateur d'une belle satisfaction. Je viens d'ailleurs de le dire aux joueurs et au staff de l'équipe. Cela fait deux années qu'ils sont, non pas au sommet, mais dans les sommets du football au Sénégal. Ceci est très important pour moi. Cela montre également, du point de vue du travail, que nous n'avons pas tout loupé, même s'il y a encore des choses à parfaire. Nous pensions que nous aurions mis beaucoup plus de temps pour gagner ce premier titre. Nous avions pensé que la Coupe de la Ligue, qui est un championnat à 5 journées, aurait été un objectif plus à notre portée dans nos premières années en Ligue 1. Depuis trois ans, nous survolons pratiquement tous les championnats. Nous étions en tête de la Ligue 2 jusqu'au sacre. La saison dernière, nous avons été leader de notre poule et même en play-offs jusqu'à la dernière journée. Cette année, nous avons pris la première place depuis la 4e journée jusqu'au sacre. Cela montre qu'il y a un minimum de qualité.
Vous avez eu des frissons quand même à une certaine période ?
Quand nous jouons un championnat aussi long, nous savons qu'il sera aussi difficile pour nous que pour les autres. Nous ne nous attendions pas à dérouler un championnat en ligne continue. Nous savions que nous perdrions des points et que nos adversaires allaient en perdre aussi, nous n'avons pas eu de peur particulière. Nous nous sommes surtout concentrés sur notre parcours en essayant de corriger et de gommer les quelques problèmes que nous avons eus et qui ont fait que nous n'avons pas engrangé beaucoup de points dans la phase retour. Nous nous sommes également consacrés à préparer l'équipe pour qu'elle puisse terminer en puissance. Sur les 15 points en jeu (5 dernières journées), nous en avons pris onze, ce qui nous a permis d'être champions. En un moment donné, nous avons senti que l'équipe allait moins bien. Nous avions même, dans certains de nos schémas, prévu de perdre provisoirement la première place et de la reconquérir à la fin.
Diambars a survolé la Ligue 2 puis a dominé la Ligue 1. Quel est votre secret ?
Quand vous visitez l'Institut Diambars, vous saurez son secret. C'est d'essayer de travailler sans relâche, à la fois au niveau de la pré-formation et de la formation des jeunes dans des infrastructures de qualité pour avoir le maximum de réussite. D'ailleurs, pour gagner ce championnat, nous avons préféré ne pas aller en fête de Korité pour garder la concentration. Nous sommes restés prier ici pour qu'il n'y ait pas de déperdition. Le secret, il est dans le travail, la rigueur et la persévérance. Quand on s'inscrit dans ce sens, ces efforts finissent un jour par être récompensés.
Maintenant que le titre de champion du Sénégal est acquis, quelles sont les ambitions de Diambars ?
L'ambition ne peut pas être de gagner un titre et puis de disparaître. Le football est un processus continu. L'un des premiers objectifs est de consolider le club, de l'asseoir sur des bases et des fondamentaux de qualité. Nous devons aussi faire en sorte que ce club donne envie, que d'autres jeunes aient envie de nous rejoindre. Le deuxième objectif est de consolider ce titre. Il faut évidemment que nous essayions d'en gagner d'autres, que ce soit les Coupes de la Ligue et du Sénégal ou un autre titre de champion. Maintenant, le titre ouvre droit à l'Afrique. Nous allons aussi, dans un délai raisonnable, essayer d'apprendre et commencer à être un club qui existe en Afrique.
En tant que président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), quel bilan faites-vous de la saison écoulée ?
Nous avons eu un championnat régulier. Nous avions décidé de le commencer le 13 janvier et de le terminer le week-end du 15 août, ce qui a été fait. Les joueurs ont joué 30 matches en plus des Coupes de la Ligue et du Sénégal, et ce sont des équipes professionnelles qui vont disputer la finale de la Coupe du Sénégal (Jaraaf contre Casa Sport, le 31 août). C'est lorsque les équipes vont commencer à jouer 40 matches qu'on aura des joueurs performants, et donc des équipes performantes. Ce sont des acquis qu'il faudra consolider. Lorsque les équipes auront autant de matches quatre à cinq ans d'affilée, le niveau du championnat va se développer. Nous aurons en ce moment-là des matches de haut niveau. Nous pourrons alors compter sur des équipes sénégalaises présentes dans les phases finales de Coupe d'Afrique des clubs.