Un maton sauve une dame du suicide...
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Pour peu, deux drames allaient survenir hier, au Palais de Justice Lat Dior. Dans un premier temps, une dame portant le patronyme de Ndiongue a voulu se suicider, après sa comparution devant la deuxième composition de l’audience des flagrants délits, tenue à la salle 5. Poursuivie pour offre et cession de drogue, le représentant du parquet avait requis deux ans contre elle.
La dame, avoisinant la cinquantaine, n’a pu supporter ce réquisitoire et a versé de chaudes larmes, après le renvoi du délibéré. Ensuite, elle s’est retirée dans la chambrette qui jouxte le box des accusés. Comme guidé par son instinct, le garde pénitentiaire Abdou Sarr, préposé à la surveillance des prévenus, l'a suivie dans la chambrette, pour s'enquérir de la situation de la prévenue foudroyée par le réquisitoire.
Ne la voyant pas, il décide de jeter un coup d’œil dans les toilettes réservées aux prévenus. Là un spectacle inouï l'attendait. A en croire nos sources, la prévenue avait enlevé son pagne qu’elle avait accroché à la fenêtre de la salle de toilettes. Elle avait déjà réussi à nouer le pagne à son cou lorsque le maton est arrivé, lui évitant ainsi une mort par pendaison. La dame a finalement été ramenée à la cave.
… Avant d’être sauvé d’une mort par strangulation
Après avoir empêché le suicide de la détenue, le garde ‘’sauveur’’ Abdou Sarr a failli à son tour passer de vie à trépas. À la fin de l'audience, il a été agressé par un prévenu. D’après les témoins de la scène, Abdou Sarr était en train de fermer la porte de la chambrette lorsqu'un détenu s’est jeté sur lui, pour l’étrangler. Le garde n’a dû son salut qu’à trois autres prévenus. Ces derniers l’ont tiré des griffes de son bourreau qui semble ne pas jouir de ses facultés mentales.
Quoi qu’il en soit, ces deux incidents posent encore la lancinante question de la sécurité au Palais de Justice. Car aussi bien les gendarmes préposés à la sécurité du tribunal, que les gardes pénitentiaires devant assurer la surveillance des prévenus sont en sous-nombre. Dans chaque salle d’audience, on y trouve un seul garde, alors que les box sont remplis. Des fois, les matons font appel aux gendarmes auxiliaires pour leur donner un coup de main.