Rencontre avec les ministres Abdoulaye Daouda Diallo, Alioune Ndoye
Sur le chemin du retour, on a croisé les ministres Abdoulaye Daouda Diallo, Alioune Ndoye et le DG de l’APIX Mountaga Sy. Ils donnent leurs impressions et apportent quelques clarifications.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le TER réunit toutes les couches de la population, toutes les tranches d’âge. Rencontré sur le chemin du retour, le ministre en charge de la Pêche Alioune Ndoye se réjouit de la venue de ce bijou. Il témoigne : ‘’Comme vous le voyez, je dois me rendre comme ça à Ndayane pour une visite du port, avec mes collègues. Pour gagner du temps, nous prenons le TER jusqu’à Diamniadio et de là, on fait le reste du trajet dans nos véhicules’’, signale-t-il, non sans rappeler que le TER va beaucoup l’aider, lui et ses agents dont les bureaux se trouvent à Diamniadio.
Directeur général de l’Apix, Mountaga Sy est revenu sur l’affluence de ces trois jours de mise en circulation gratuite du TER. Il précise : ‘’Le trafic a dépassé largement nos attentes. Nous étions sur un créneau de 10 heures à 18 heures. Les Sénégalais ont massivement répondu. On a même été obligé de fermer la plateforme, pour leur permettre de venir directement en gare. Cela nous permettra aussi d’apprécier le comportement des voyageurs et de nous ajuster en conséquence’’.
A ceux qui parlent du coût du TER, il a tenu à apporter les réponses suivantes : ‘’Il faut savoir que, dans ce coût, il n’y a que 25% qui représente l’investissement ferroviaire. ‘’Je rappelle que c’est 15 trains, deux voies à écartement standard, une voie de fret, c’est un site industriel de maintenance, c’est un site de maintenance des infrastructures, 14 ponts, 15 gares. C’est aussi des assainissements, des stations de pompage. C’est tout ça, quand on parle de 750 milliards, sans parler des 14000 personnes physiques et morales qui ont été indemnisées’’.
TROIS QUESTIONS A ABDOULAYE DAOUDA DIALLO, MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET ‘’Nous projetons 30 milliards pour toute la période à subventionner’’ Il a beaucoup été question du coût. Que répondez-vous à ceux qui pensent que le coût est excessif ? Il n’y a aucun doute que le montant est de 780 milliards, y compris les impenses. C’est très clair à ce niveau. Maintenant, tout est question de période. Rappelez-vous, quand on construisait l’autoroute à péage, je dois d’ailleurs préciser que c’était avec le Président Macky Sall qui était à l’époque Premier ministre. Qu’est-ce qu’on n’avait pas dit ? Beaucoup pensaient que ce n’était pas nécessaire, parce qu’on arrivait à circuler. Mais si ce projet n’existait pas, on ne circulerait pas à Dakar. C’est la même chose avec le TER. Regardez juste le niveau de remplissage, alors qu’il n’a même pas fait trois ans. C’est une nécessité. En plus de permettre de diminuer les embouteillages, c’est des impacts énormes sur nos populations et notre économie. Il y a des investissements pour lesquels, le prix importe peu. Il faut surtout louer cette vision du président de la République. D’ici, quelques années, personne ne va en débattre. Le Président a parlé d’une forte subvention. Peut-on savoir combien l’Etat à casquer pour rendre accessible le TER ? Pour le moment, nous avons une projection de l’ordre d’une trentaine de milliards FCFA pour toute la période à subventionner (5 ans NDLR). On va apprécier au fur et à mesure, pour voir les efforts que l’Etat devrait faire. Quand on lançait l’autoroute à péage, les prix devaient aller jusqu’à 6000 francs. Il a fallu des mesures fortes pour limiter le prix à 3000 francs. Aujourd’hui, nous avons pris le pari de subventionner et participer à la ‘’supportabilité’’ du coût. C’est une mesure sociale que l’Etat compte maintenir. Mais cette subvention sera calculée en fonction de l’affluence et des autres charges. On va ajuster chaque année. Pourquoi la Seter et quelle est la durée du contrat ? Nous avons un contrat d’exploitation pour 5 ans. A terme, on va apprécier. Si on peut voler de nos propres ailes, on va aviser. Si on a toujours besoin d’un partenaire technique, on va apprécier. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on ne peut être dans l’à-peu-près aujourd’hui. Il faut y aller de manière sûre. |