Le plaidoyer du Réseau des femmes dans la GFP
La présidente du Réseau des femmes dans la gestion des finances publiques (GFP), Aminata Fall, a souligné qu’elles vont faire un plaidoyer pour l’influence, la prise en charge générale de l’avis des femmes dans la gestion des finances publiques. Elle s’exprimait hier, à l’occasion d’une session de renforcement de capacités organisée par le Cerif et le Cosef.
Le Centre d'études et de recherches en ingénierie juridique et financière (Cerif) et le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) ont organisé, hier, en partenariat avec l’USAID, une session de renforcement de capacités au profit des membres du Réseau des femmes dans la gestion des finances publiques. À l’occasion de la cérémonie d’ouverture de cette formation, la présidente du Réseau des femmes dans la gestion des finances publiques, Aminata Fall, a informé qu’elles ont mis en place un plan d’action qui consiste à faire un plaidoyer pour permettre l’intégration des femmes au niveau des postes de décision, notamment dans la gestion des finances publiques. Car, se justifie-t-elle, les femmes ont des compétences dans ce domaine.
À en croire Mme Fall, elles ont constaté, à travers des études approfondies, une faible représentativité des femmes dans les rôles décisionnels, notamment au sein des ministères. Ce manque de représentation, soutient-elle, se traduit souvent par une marginalisation des préoccupations et des besoins spécifiques des femmes dans les décisions financières. C’est pourquoi Aminata Fall estime que cette formation est l’occasion de remettre en question ces inégalités et de renforcer les capacités de chacun des participants en tant qu’acteurs clés dans la gestion des finances publiques ainsi qu’à intégrer les enjeux de genre dans leurs pratiques professionnelles.
"Nous aurons également l’opportunité de développer des compétences pratiques pour intégrer cette dimension dans la gestion des finances publiques et de travailler ensemble à l’élaboration de solutions concrètes", a-t-elle indiqué.
En outre, au-delà des membres du Réseau des femmes dans la gestion des Finances publiques, des acteurs de la société civile, des membres des clubs d'analyse budgétaires des chercheurs, des universitaires, des agents de l'Administration, des élus locaux, des élèves et enseignantes de lycée ont également pris part à cette session de formation afin de leur permettre de mieux intégrer l'aspect genre dans la gestion des finances publiques.
Pour Aminata Fall, l’égalité de genre devient un paradigme qu’il faut carrément intégrer dans la gestion des finances publiques et dans tous les autres domaines.
FATIMA ZAHRA DIALLO