20 jeunes formés pour la souveraineté alimentaire au Sénégal

L'initiative Green Academy 2025, portée par Teranga Lab en partenariat avec la Fondation Heinrich Böll, a officiellement clôturé son programme de formation ce samedi. Une cohorte de 20 jeunes acteurs a été formée aux enjeux de la souveraineté alimentaire au Sénégal sous le thème : « Manger est un acte politique ! ».
La cohorte 2 de la Green Academy a connu son épilogue ce week-end avec une moisson de 20 jeunes défenseurs de la souveraineté alimentaire. Ce programme intensif visait à outiller la jeunesse pour la transition agroécologique et l'intégration de l'agriculture urbaine et périurbaine, en ligne avec la Vision Sénégal 2050. La formation a combiné sessions théoriques et « visites sur le terrain, des immersions dans le milieu », permettant aux participants de voir « concrètement les principes de l'alimentation durable en nature », a soutenu le directeur exécutif de Teranga Lab, Alexandre Gubert Lette.
À l'issue de la formation, ce dernier espère qu’un « réseau des Acteurs Green Academy » sera lancé pour assurer « le suivi, le partage d'expériences et l'engagement continu de ces jeunes », dont la majorité est composée de femmes, un choix délibéré pour « promouvoir des champions du climat ». L'organisateur, Teranga Lab, a dressé un bilan très positif, insistant sur le fait que l'Académie a réussi à « positionner la problématique de l'alimentation durable » auprès de la jeunesse.
Souveraineté Alimentaire : Une Priorité étatique
Quant au représentant des autorités, il a salué l'initiative, rappelant que la souveraineté alimentaire est au cœur de la stratégie nationale. Oumar Seydi a souligné que : « La souveraineté alimentaire, c'est d'abord la maîtrise du foncier agricole, la protection de nos ressources naturelles, la valorisation des savoirs locaux, mais aussi un phénomène qui doit être ancré dans nos territoires. » Il a mis en garde contre les menaces pesant sur l'assiette agricole nationale, telles que « l'urbanisation, la spéculation foncière et le domaine minier », et a encouragé les diplômés à mettre leur savoir-faire au service des « fermes agricoles intégrées communales ».
Sokhna Diarra Tambédou, l'une des participantes, a témoigné de l'impact de la formation : « Nous avons compris que chaque choix que nous faisons en matière d'alimentation a des conséquences, que ce soit sur notre santé d'abord, mais aussi sur l'environnement et sur la société. »
Elle a conclu en encourageant ses pairs à transformer les villes : « Nous sommes désormais des ambassadeurs, des acteurs clés du changement, capables de créer nos propres initiatives et des projets pour nos communautés. »
MAMADOU DIOP







