La banlieue réclame des comptes sur 1 milliard déjà injecté
La Synergie des organisations de la société civile de la banlieue (OCB banlieue) invite l’État à dire aux banlieusards les objectifs visés sur l’injection des 1,3 milliard dans la lutte contre les inondations.
‘’On a injecté pour l’instant 1,3 milliard mais ils (les membres du gouvernement, NDLR) doivent nous édifier sur la durée de ce montant. Si c’est pour un mois, un an bref qu’ils nous disent la durée pour qu’à la fin la population puisse faire une évaluation. Ainsi, on saura à quoi a servi l’argent qui a été déployé et investi.’’ C’est la demande formulée par Mouhamed Ndiongue, membre de la Synergie des organisations de la société civile de la banlieue (OCB banlieue) et par ailleurs Coordinateur du forum civil de Guédiawaye.
D’après M. Diongue, quand on investit, il faudra savoir l’impact de cet investissement. ‘’Il faudra aussi qu’on nous dise l’objectif réel de ce montant qui a été alloué pour la lutte contre les inondations. Il faudra qu’on sache si c’est pour pomper l’eau, pour déloger les populations, pour remblayer, etc.’’, a-t-il poursuivi. Les camarades de M. Ndiongue appellent les nouveaux députés à venir s’enquérir de l’état des inondations.
‘’Vu que c’est le Parlement qui donne quitus à l’Exécutif, il faudra qu’ils viennent au niveau de la banlieue pour s’enquérir de l’état des inondations. Ainsi, si demain on leur demande de voter pour le budget une somme destinée aux inondations, qu’ils aient au moins une idée de là où ira cette somme’’, a martelé Mouhamed Ndiongue. En effet, il estime qu’il n’est plus question que les députés restent au niveau de l’hémicycle pour voter des budgets dont ils ignorent les destinations.
Pour lui, depuis le début des inondations, on n’a pas vu un seul parlementaire lever le petit doigt envers les sinistrés ; les rares qui l’ont fait, c’est pour des fins purement politiques. ‘’Ce n’est pas les idées politiques qui vont résoudre les problèmes des inondations. Et la synergie des organisations de la société civile ne se laissera pas faire. Et pour y arriver dans un futur proche, on va former des jeunes, des chefs de quartiers, et membres d’association, etc. pour qu’ils sachent les meilleures positions à prendre face aux difficultés auxquelles les banlieusards sont confrontés en général et aux inondations en particulier’’, a-t-il conclu.
CHEIKH THIAM