800 personnalités signent pour la reconnaissance d'un Etat palestinien
C'est un signal fort que viennent d' envoyer plusieurs centaines de personnalités israéliennes, dont des auteurs de renom, tels que Amos Oz, David Grossman et A. B. Yehoshua, en appelant dans une lettre les parlements de plusieurs pays européens à reconnaître l'Etat palestinien. D'après le quotidien israélien Haaretz, près de 800 personnalités de tous horizons se sont associées dans un appel qui a déjà été envoyé aux Parlements belge, danois et irlandais, qui doivent tous trois voter dans les semaines à venir sur le sujet.
Le Prix Nobel d'économie 2002, Daniel Kahneman, l'ancien président de la Knesset – le Parlement israélien – Avraham Burg et l'ancien ministre de l'éducation Yossi Sarid figurent notamment parmi les signataires. Ils affirment ensemble : « Votre initiative de reconnaissance de l'Etat de Palestine va faire avancer les perspectives de paix et encourager Israéliens et Palestiniens à résoudre le conflit. »
DES VOTES NON-CONTRAIGNANTS EN EUROPE
Cet appel intervient quelques jours après que l'Assemblée nationale a adopté une résolution invitant la France à reconnaître l'Etat palestinien. Une initiative qui ne lie pas le gouvernement et n'a pas de valeur contraignante. Réagissant au vote, l'ambassade d'Israël en France avait accusé les députés d'« éloigner les possibilités d'arriver à un accord » de paix.
Fin octobre, la Suède a été le dernier pays en date à reconnaître l'Etat de Palestine, par un décret. Le gouvernement a estimé que « les critères de droit international pour une reconnaissance de l'Etat de Palestine sont remplis » à savoir un territoire (« bien que sans frontières fixes »), une population et un gouvernement.
Début octobre, c'est le Parlement britannique qui avait fait un geste symbolique en émettant le souhait que le Royaume-Uni reconnaisse la Palestine en tant qu'Etat. Selon la Chambre des communes, « le gouvernement devrait reconnaître l'Etat de Palestine au côté de l'Etat d'Israël au titre de contribution à l'établissement d'une solution négociée à deux Etats ». Ce vote non contraignant ne modifiait cependant pas la politique étrangère britannique.
(LE MONDE.FR)