''Après le maquis, il y a une autre vie''
Après avoir exprimé sa volonté de transformer le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance en force politique nationale, Jean-Marie François Biagui a été investi sur les listes du Rassemblement des écologistes du Sénégal (RES). Il est tête de liste départementale à Ziguinchor, ainsi qu'il l'a annoncé dans une déclaration parvenue à EnQuête.
Dans ledit document, l'ex-indépendantiste justifie son engagement par le fait qu'il porte, avec ses amis, depuis plus de 15 ans, une vision et un projet de société fédéralistes, comme solution définitive au problème casamançais. Un dossier dont «nous traquons inlassablement la validation auprès de l’opinion nationale et particulièrement des Casamançais». C'est pourquoi lorsque les Verts, par la voix de leur leader, le député Ousmane Sow Huchard, lui ont offert l'investiture comme tête de liste dans le département de Ziguinchor, il dit l'avoir acceptée avec «humilité et gratitude». Du reste, «une chose naturelle» à ses yeux, en cet endroit qui est son département d'origine et de prédilection. D'où le poids qui pèse sur ses épaules, dit-il.
Toutefois, le secrétaire général du Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie (MFDC) précise qu'il n'est candidat contre personne. Il l'est pour porter et défendre, avec ses amis et les Verts, sa vision et son projet de société fédéralistes. «Je m'engage pour démontrer qu'après la rébellion et le maquis, il y a une vie politique, socio-économique et culturelle et qu’une autre Casamance est possible dans un autre Sénégal», affirme-t-il dans sa note. Ainsi, se dit-il disposé à «témoigner, dans les faits et la pratique, pour le Mfdc qu'il incarne, de porter et de défendre les aspirations profondes des populations casamançaises en toute légitimité mais dans la légalité».
En s'engageant à défendre les intérêts des populations de Ziguinchor d’une manière «plus responsable, plus audacieuse, plus efficiente et plus soutenue», Biagui compte également apporter sa pierre à l'émergence d'un «nouveau type de citoyen dans nos circonscriptions», et «une véritable prise en charge, à l’échelle nationale», d'un conflit qui a fait assez de dégâts.
ASSANE MBAYE