Aldiouma Diop a été arrêté aux funérailles de son père
Selon les policiers du commissariat des HLM 5 qui ont procédé à l’arrestation d’Aldiouma Diop, celui-ci a jeté 21 kg de chanvre indien quand il les a aperçus. Ayant échappé aux limiers au mois de mai, il a été cueilli chez lui, le 25 octobre, aux funérailles de son père. Jugé hier pour offre ou cession de chanvre indien, il a contesté les faits.
C’est aux funérailles de son père qu’Aldiouma Diop a été arrêté. Soupçonné par les éléments de la police des HLM 5 d’être un trafiquant de chanvre indien, le jeune homme, qui a passé près de 10 jours en détention provisoire a contesté les faits.
En effet, c’était suite à une information anonyme au mois de mai, faisant état d’un intense trafic de drogue, que les flics ont effectué une descente à l’endroit indiqué par le dénonciateur. À leur arrivée, ils ont trouvé un individu identifié comme étant Aldiouma Diop. Mais ce dernier, dès qu’il a aperçu les policiers, a pris la fuite en jetant un sachet noir contenant un kilogramme de chanvre indien. Les éléments de la police des HLM n’ont pas lâché l’affaire. Ils ont entamé une investigation jusqu’à recevoir une information sur le domicile du mis en cause.
Ainsi, cinq mois après, ils ont appréhendé l’individu qu’ils prétendent être le dealer. À l’enquête, celui-ci a contesté les faits, mais il a été déféré au parquet avant d’être placé sous mandat de dépôt.
À la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar hier, Aldiouma Diop a réitéré ses dénégations. Il a déclaré qu’il n’a jamais été pourchassé par les flics au marché Mbabass. ‘’Il y a combien d’Aldiouma à Dakar ? Je n’ai jamais vendu de la drogue’’, a-t-il soutenu. En réponse au représentant du ministère public qui prétend qu’il a fait l’objet de plusieurs condamnations, Aldiouma a nié avec véhémence et a avoué n’avoir été condamné qu’une fois et c’était à cause d’une bagarre.
Malgré ses dénégations, le maître des poursuites, convaincu de sa culpabilité, a requis deux ans d’emprisonnement ferme contre lui.
Mais ses avocats, en l’occurrence Maitres Abdoulaye Tall et Kayossi, trouvent ce réquisitoire trop sévère d’autant plus que leur client n’a rien fait, selon eux. ‘’Les enquêteurs n’ont jamais dit que la drogue a été retrouvée par-devers lui. Si c’était le cas, comment a-t-il réussi à s'enfuir ? Il a toujours contesté les faits. Aucune preuve n’a été rapportée’’, a plaidé la robe noire qui a sollicité la relaxe pure et simple de son client.
L’affaire mise en délibéré, la décision sera rendue le 10 novembre.
MAGUETTE NDAO