12 manifestants relaxés au bénéfice du doute
Le tribunal de grande instance de Kolda a relaxé 12 jeunes arrêtés lors des récentes manifestations, au bénéfice du doute. Ils ont été poursuivis pour participation à un attroupement non autorisé et destruction des biens appartenant à l’État. Tandis qu’un a été condamné à un mois d’emprisonnement avec sursis, pour provocation à un attroupement non autorisé.
Il est 10 h15 mn au tribunal de grande instance de Kolda. La salle d’audience est pleine à craquer. Dans la cave, se trouvent les jeunes arrêtés lors des récentes manifestations. A 10 h 45 mn, les 13 présumés manifestants sont appelés à la barre. L’heure de la vérité a sonné.
Interrogés sur les délits de participation à un attroupement non autorisé et destruction des biens appartenant à l’État, les 12 jeunes ont déclaré avoir été arrêtés dans leurs domiciles respectifs, alors qu’ils étaient loin des lieux des manifestations.
Les jeunes arrêtés lors du passage de la ‘’Caravane de la liberté’’ du leader politique de Pastef Ousmane Sonko sont des conducteurs de moto-Jakarta, des élèves, des entrepreneurs, des tailleurs, des apprentis chauffeurs, etc.
Des 13 prévenus, à savoir Demba Baldé, Boubacar Sidy Baldé, El Hadj Boubacar Baldé, Kally Bindia, Lamine Badji, Kémo Doumbouya, Papis Siaka Diédhiou, Abdoulaye Camara, Pape Aly Diédhiou, Abdoul Wahab Diallo et Bouba Kandé, Baye Cheikh Ndiaye est le seul à avoir formellement reconnu les faits qui lui sont reprochés, avant de demander pardon aux juges.
Prenant la parole, le procureur a sollicité du tribunal d’accorder les circonstances atténuantes aux prévenus, du fait que ce sont des délinquants primaires qui n’ont jamais eu maille à partir la justice.
L’avocat des prévenus, Me Prosper Djiba, a abondé dans le même sens, en soutenant que les prévenus n’ont pas été arrêtés dans les lieux des opérations et qu’il n’y a aucun élément de preuve pouvant permettre de garder ces jeunes dans les liens de la détention.
À l’issue du procès, 12 des détenus ont été relaxés au bénéfice du doute. Tandis que Baye Cheikh Ndiaye a été condamné à un mois assorti du sursis. Il a été reconnu coupable du délit de provocation à un attroupement non autorisé.
NFALY MANSALY