Le cercle des écrivains prône la promotion du livre et de la lecture
« Le livre est en souffrance dans le pays du poète-président Léopold Sédar Senghor. C’est inadmissible ». C’est le cri du cœur lancé par Mamadou Mballo, coordonnateur du RESACLAP, à Kolda. Qui, à l’instar de la communauté mondiale, a célébré ce samedi 22 avril la Journée Internationale du Livre. L’événement a réuni, au CEM II de la commune de Kolda, autorités scolaires, écrivains, membres du RESACLAP, enseignants et élèves, entre autres.
Cette célébration a servi de cadre pour déplorer la triste situation actuelle du livre qui, avec l’avènement des TIC, n’est plus le premier compagnon de l’homme sur le chemin du savoir. Dans les familles, « les bibliothèques sont devenues des bibliothèques du ventre où sont déposées assiettes, cuillers, fourchettes », entre autres ustensiles, déplore M Boiro, SG du conseil départemental et professeur de lettres.
Dans le même sillage, le proviseur du lycée de Bouna Kance constate pour le déplorer qu’« on assiste aujourd’hui à une perte du goût de la lecture ». Suffisant pour que le Cercle des Ecrivains décide de mener le combat aux côtés des autorités académiques pour inverser cette tendance. Car, c’est par la lecture qu’on pourra combattre la baisse du niveau en français, a indiqué l’écrivain Abdourahmane Diallo. Dans la même veine, le parrain de cette édition, Chérif Léhéibe Aidara, recommande vivement aux collectivités locales d’aller vers « la création de bibliothèques départementales et municipales pour inciter partout les élèves à la lecture ».
EMMANUEL BOUBA YANGA