La Banque islamique de développement
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a participé, ce 12 janvier 2025 en Arabie saoudite, plus précisément à Médine, à la rencontre de consultation des gouverneurs de la Banque islamique de développement (BID). Ce rendez-vous était une opportunité pour les participants de “dégager des orientations stratégiques futures” pour la Banque islamique de développement.
Abdourahmane Sarr, quant à lui, a saisi cette occasion pour inviter l'institution financière à vulgariser “l’industrie que représente la finance islamique”. Le ministre reste convaincu que ce modèle a des “atouts majeurs”, si on le compare à la finance conventionnelle. Selon lui, “cette vulgarisation devra permettre de convaincre l’ensemble des pays membres sur la nécessité de se tourner vers les systèmes financiers islamiques et notamment de se lancer dans l’émission d’obligations islamiques (soukouk)”.
Monsieur Sarr a, par ailleurs, préconisé une spécialisation du modèle de partenariat public-privé (PPP) en ligne avec les principes de la finance islamique, afin de faire de la finance islamique un “levier de développement économique”. D’après le ministre, c'est là une solution pour “aider à sortir du bilan des États le financement de certains projets d’infrastructures, compte tenu des contraintes budgétaires auxquelles sont confrontés certains pays”.
Donnant plus d'explications, le chef de la délégation sénégalaise du côté de Médine ajoute : “Avec ses instruments de solidarité, elle pourrait même se spécialiser dans les 4P (Public, Private, Philanthropy, Partnership) sur des projets spécifiques hors bilans des États.”