Près de 28 milliards pour sauver 1,2 millions d'individus
La Banque mondiale a octroyé au Sénégal un financement de 55,6 millions de dollars (soit 27,8 milliards FCFA) pour la mise en œuvre du projet de gestion des eaux pluviales et d'adaptation au changement climatique, qui cible 1,2 millions d'individus vivant dans la banlieue dakaroise.
C’est un financement de 27,8 milliards FCFA que la Banque mondiale (BM) a mis à la disposition du sénégalais pour régler le problème des inondations à Dakar. Ce projet vise 1,2 millions d'individus dans les villes de Pikine et Guédiawaye dont 600.000 résidents dans les zones inondables. Ceci, par la construction de 28 km de réseaux de drainage des eaux sur la base d'un Plan directeur de drainage profitable à une population estimée à 132 000 habitants dans les bassins versants de Dalifort, Thiourour, Yeumbeul-Nord et Mbeubeuss et permettant de protéger 660 hectares contre les inondations.
Cette annonce a été faite hier lors de la signature des deux conventions de financement d'un montant global de 57,8 milliards. La première porte sur la deuxième phase du programme de productivité Agricole en Afrique de l'Ouest qui a eu un financement de 60 millions de dollars (soit 30 milliards FCFA), et la deuxième sur les eaux pluviales. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, ministre délégué chargé du Budget, ce deuxième projet contribue à l'amélioration de la gestion des eaux pluviales et à la prévention des inondations dans les zones périurbaines de Dakar. ''Il permet la mise en place d'investissements de drainage qui seront réalisés sur la base du Plan directeur de drainage'', a-t-il expliqué.
Pour la Directrice des opérations de la Banque mondiale, Vera Songwé, en 2009, celle-ci a apporté un appui financier d'urgence de 3,5 millions de dollars pour renforcer le dispositif de pompage des eaux. ''Cette année l'objectif est de s'attaquer aux causes profondes du phénomène en améliorant le drainage des eaux pluviales au profit des populations locales''.
Par ailleurs, la seconde convention signée entre le Sénégal et la Banque mondiale porte sur la seconde phase du Programme de productivité agricole en Afrique de l'ouest. D'un financement de 60 millions de dollars (soit 30 milliards FCFA), il contribue à l'augmentation de la productivité agricole dans les filières susceptibles d'accroître le taux de croissance des pays participants à 6%. Il permet aussi la diffusion à grande échelle des technologies grâce à l'implication de l'Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR), l'ISRA, l'ITA entre autres.
Viviane DIATTA