Publié le 24 Jul 2021 - 08:07

Le scandale Pegasus envenime un peu plus les relations entre le Maroc et l’Algérie

 
Quelques jours à peine après une nouvelle poussée de tension entre les deux pays sur la question du Sahara occidental, Alger se dit « profondément préoccupé » suite aux révélations selon lesquelles des responsables algériens auraient pu être espionnés via ce logiciel espion.
 
Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, Alger dénonce l'utilisation à grande échelle par le Maroc du logiciel israélien Pegasus contre « des citoyens et des responsables algériens » avec une pratique jugée « illégale, malvenue et dangereuse ». Le texte condamne vigoureusement cette atteinte systématique « inadmissible » contre les libertés fondamentales et se réserve le droit, de « mettre en œuvre sa stratégie de riposte » sans plus de précisions.
 
D'après l'enquête du consortium Forbidden Stories et Amnesty International, 6 000 téléphones algériens ont été recensés comme cibles potentielles du logiciel Pegasus. Au rang des personnes visées : des hauts responsables politiques, militaires et de renseignement, dont l'actuel ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, ainsi que l'actuel et l'ancien chef d'état-major de l'armée.
L'agence de presse officielle algérienne, APS, indique que de son côté, le parquet d'Alger a ordonné, l'ouverture d'une enquête préliminaire contre « des infractions criminelles réprimées et une atteinte aux secrets des communications ».
 
Une affaire qui intervient alors que les relations entre les deux se sont particulièrement tendues ces derniers jours. Dimanche, en effet, Alger avait rappelé son ambassadeur à Rabat en raison du contentieux sur le Sahara occidental. Un rappel fait suite à une réunion des pays non-alignés, où la délégation marocaine avait distribué une note soutenant le droit à l'autodétermination du « peuple kabyle » en Algérie.
 
RFI

 

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