LETTRE OUVERTE AUX POLITICIENS DU SENEGAL
Mes chers politiciens,
Nous sommes ces Sénégalais trahis, cet arbre mort de honte et de désespoir, ce fleuve tari par votre cupidité. Vous avez transforme notre environnement moral et parental en camp de guerre, en des mains qui échangent des billets de banque, en des gestes qui font maudire, en des chemins qui mènent vers l’abîme et tant d’autres choses médiocres que j’ai même pas envie de nommer. Il est vrai que dans le dilemme, on ne parle pas haut pas plus qu’on écrit haut car on craint la sourde résonance, la critique de la nymphe échos. Et certains diront, au plus profond d’eux-mêmes, que nous sommes tous pareils.
Tant que nous restons passifs et désintéressés, tant que nous ferons la sourde oreille aux allures craintives, d’autres aux allures dilettantes du mille-pattes penseront à notre place. Tant que le peuple ne se lève pas pour prendre l'écritoire et d'une seule main, signer l'acte de décès de ces rats corrompus qui pullulent et qui grignotent sans retenue la sueur du peuple, le Sénégal figurera toujours dans ce concert de nations qui jouent le jeu des perdants. Il s'est passé trop de choses dans ce pays que la morale n'accepte pas. Dans presque toutes les structures du pays, c'est pareil : une horde de copains en général corrompus et veules qui travaillent d'arrache pied pour se maintenir à vie dans le confort qu’ils ne méritent point. Comment parler d’excellence dans un pays ou les ministres sont nommés politiquement, pas par expérience, à moins qu’ils prennent l’excellence au sens ironique, nous les qualifions de nullards. Comment parler de sérieux dans un marécage infeste de caïmans ?
Puisque chaque génération est témoin de son temps, chacun est donc libre de remplir sa mission ou de la trahir. Mais, au nom de la dignité humaine, nous retracerons les roux de l’histoire afin que les générations présentes et futures se sentent impliquées. Il existe un temps qui n’est qu’un douloureux cimetière de l’histoire qui est le WADISME, mais il risque de se perpétuer avec le MAKYSME. Les mille et une difficultés que vivent les Sénégalais n’ont qu’un responsable : l’ancien régime, mais le pire est en train de se produire avec le président Macky Sall.
«Si le Sénégal est devenu un enfer, c’est que nos politiciens ont voulu en faire leur paradis».
En espérant que ce cri du cœur sera entendu, je vous prie, Messieurs les politiciens, de recevoir mes salutations les plus respectueuses.
Malick Ndiogou Diaw
L’analphabète du DJOLOFF
ndiogoudiaw@gmail.com