LUTTE - CONSTRUCTION DE L’ARÈNE NATIONALE AU TECHNOPÔLE
''Pikine par les Pikinois'' a saisi le chef de l’État
Le mouvement Pikine par les Pikinois, qui a été toujours contre un tel projet, a saisi le chef de l’État pour le convaincre de la ''non-pertinence'' d’un tel projet.
Jamais un projet n’a autant suscité de polémiques comme le cas de l’arène nationale. Mardi, Le Front pour la défense de l’arène nationale à Pikine, une structure qui est pour l'érection de l'arène nationale à Pikine, a été reçue par le ministre des Sports Mbagnick Ndiaye, pour le convaincre de construire l’infrastructure dans la zone.
Le lendemain, le mouvement Pikine par les Pikinois est sorti de sa réserve pour continuer à s’opposer à une telle initiative. ''L’arène nationale est dernière nous. Nous sommes et serons toujours contre ce projet. Nous n’avons rien contre mais il y a d’autres priorités d’autant plus que nous n’avons plus assez d’espace à Pikine.
Le débat a dépassé le ministre dès l’instant où nous avons saisi le chef de l’État. Nous lui avons soumis un autre projet qu’il a reçu et nous attendons une réponse. Le ministre n’a qu’à prendre son arène nationale et l’amener à Diamniadio'', a souligné son coordinateur Mapenda Faye. Selon lui, l’arène nationale n’est pas une priorité pour Pikine.
''Nous l’avons prouvé car nous avons élaboré un document où nous avons énuméré certains projets que nous pensons prioritaires pour la ville de Pikine, que nous avons adressés au président de la République. Il nous a répondu par lettre datée du 12 février 2014 (référence N°00954).
Dans ladite correspondance, le président a précisé que les projets qui lui ont été proposés entrent en droite ligne avec la politique qui a été définie par l’État. Cette lettre a été soumise aux différents secteurs compétents pour exploitation. Donc nous attendons la suite de ce document’’, s’est défendu M. Faye.
''Le lycée à Pikine et l'arène à Diamniadio''
''Le ministre Mbagnik Ndiaye cherche à nous rencontrer depuis 3 mois, mais nous lui avons signifié qu'il veut implanter son projet sur ce site retenu pour abriter un lycée'', informe le coordonnateur de ''Pikine par les Pikinois''.
Il ajoute : ''Ce combat-là, nous l’avons débuté depuis 2008 et différents ministères ont été saisis dans ce sens. La nappe phréatique dans cette zone est à 30 cm du sol, donc elle ne saurait abriter une infrastructure. Aujourd’hui, si techniquement il a été prouvé que ce site ne peut abriter une infrastructure, nous préférons le lycée à la place de l’arène''.
''Ce même ministre avait dit : 'puisque les Pikinois ne veulent pas de l’arène dans leur zone, on a qu’à la bâtir sur les 10 ha de Diamniadio qui ont été attribués depuis Abdoulaye Wade'. J’ai entendu le directeur de la Haute compétition dire que les 10 ha de Diamniadio ont été retenus pour abriter un lycée sports-études. Je pense qu’il serait mieux et plus judicieux d’amener le lycée sports-études à Pikine et l’arène à Diamniadio'', a conclu M. Faye.
CHEIKH THIAM
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