La lutte contre les stupéfiants enregistre des scores honorables. Le ministre de l’Intérieur et la haute hiérarchie de la Sécurité publique ont  procédé hier à l’incinération des saisies de produits effectuées entre le 18 septembre et le 5 novembre 2014.

Les dernières prises de stupéfiants réussies par la Police, la Gendarmerie nationale et les Douanes ont été incinérées hier aux Mamelles de Ouakam. Le ministre de l’Intérieur a donné le premier coup de torche qui a calciné 2 tonnes 931 kilogrammes, 557 cornets et 17 joints de chanvre indien ;  20 grammes de cocaïne ; 11 « képas » d’héroïne et des comprimés barbituriques. « Nous sommes décidé à combattre ce fléau, nous n’attendons plus la fin de l’année pour procéder aux incinérations mais nous le ferons régulièrement, une fois par mois», a déclaré le premier policier du pays, ajoutant que des instructions ont été données aux gouverneurs des régions pour combattre le phénomène à l’intérieur du pays.

Le directeur de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), Mame Seydou Ndour, s’est félicité de l’avancée dans la lutte contre ces produits. Mais il s’est aussi inquiété du dynamisme de l’activité. «L’évaluation que nous avons faite pour ce mois montre qu’il y a une reprise du trafic du corridor malien, c'est-à-dire l’axe Dakar-Bamako. Deux grandes prises ont été effectuées par l’OCRTIS. La variété fogny continue à être saisie, ce qui veut dire que la production locale est là », a-t-il souligné.

En ce qui concerne le trafic international, une accalmie a été observée à l’aéroport et au port de Dakar où les plus grosses saisies de cocaïne avaient été faites. Le directeur de l’OCRTIS se montre toutefois prudent. «Ceci ne veut pas dire que c’est gagné. La série d’arrestations a poussé les trafiquants à revoir d’autres stratégies pour contre-attaquer. L’héroïne est présente, toujours en petite quantité. Les comprimés barbituriques réapparaissent notamment avec la benzodiazépine saisie à Mbour».

Cette incinération concerne les produits illicites saisis à Dakar dans la période du 18 septembre au 5 novembre. Mame Seydou Ndour a esquissé une cartographie des zones sensibles où se déroule le trafic. Selon lui, « les quartiers les plus denses sont actuellement Keur Massar, Parcelles Assainies, Thiaroye, Scat Urbam pour ce qui est de la drogue dure ».

OUSMANE LAYE DIOP (STAGIAIRE)