Les Douanes de la sous-région mutualisent leurs forces pour mieux sécuriser les côtes
Les services de douanes de la sous-région tiennent depuis hier à Dakar un séminaire sur ‘’la mutualisation du renseignement fluvial et maritime’’. Ce séminaire de trois jours va permettre aux douanes de l’Afrique de l’Ouest de faire face au trafic de drogue dont le principal acheminement est la voie maritime et fluviale.
Les douanes de la sous-région ouest africaine veulent mettre fin au trafic de drogue qui est devenu une menace pour l’Afrique de l’Ouest. Pour faire face au phénomène qui est devenu de plus en plus récurrent en Afrique de l’Ouest, les douanes des 14 pays de la CEDEAO plus la Mauritanie vont renforcer le dispositif sécuritaire au niveau des côtes, qui sont devenues les voies les plus utilisées par les narcotrafiquants.
’’L’ampleur du phénomène est telle que si on n’y prend garde, il n’y aura plus d’économie dans nos Etats. Déjà, nos économies sont très fragiles et si on laisse l’économie parallèle secrétée par ces trafics se développer, c’est l’embryon économique que nous construisons si difficilement qui va disparaître. La menace, elle est sérieuse et c’est pour cela qu’il est grand temps qu’on prenne en charge ce volet’’, met en garde, le directeur de la douane sénégalaise, Mouhamadou Makhtar Cissé. Selon ce dernier, les saisies de drogues restent toujours récurrentes au Sénégal et la ‘’douane a saisi 3 kilogrammes de cocaïne la semaine dernière et 200 kilogrammes de chanvre indien à Koungheul’’.
La sous-région, plaque tournante du trafic
Toute la sous-région ouest-africaine est minée par ce trafic illicite de drogues ces dernières années, avec des saisies, par voies maritimes, ‘’de 2,4 tonnes de cocaïne au Sénégal, 3 tonnes en Guinée Conakry en 2008, 2 tonnes au Libéria et 2 tonnes en Gambie’’. D’où l’importance du séminaire sous-régional de la mutualisation du renseignement fluvial et maritime, qui va se tenir pendant trois jours à Dakar. Ce séminaire va permettre à l’’ensemble des services de douanes d’identifier les voies et moyens pour mieux contrôler la voie maritime et être plus efficaces dans la lutte contre le trafic. “Depuis une dizaine d’années, le trafic s’est déplacé vers l’Afrique de l’Ouest.
Une partie importante de cette cocaïne transite en Afrique de l’Ouest pour arriver vers d’autres zones de consommation comme l’Europe. Pour lutter contre ce phénomène, on va se charger de l’expérience déjà développée dans d’autres régions du monde et mettre en place un système d’enregistrement de suivi de toutes les poursuites de bateaux qui arrivent dans cette région et qui viennent apporter de la drogue“ soutient, l’ambassadeur de la France au Sénégal, Nicolas Normand. Pour contrecarrer cette drogue qui provient de l’Amérique latine et qui passe par l’Afrique de l’Ouest avant d’arriver vers l’Europe ou les USA, il faut, selon Nicolas Normand, renforcer le dispositif sécuritaire à partir des côtes africaines.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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