L’Afrique de l’Ouest mise sur la foresterie communautaire
Les changements climatiques ont un effet dégradant sur le cadre de vie des Africains. Pour résoudre ces problèmes liés aux changements climatiques, les praticiens de la foresterie de l’Afrique occidentale proposent l’implication des populations à travers la foresterie communautaire.
Les praticiens de la foresterie communautaire veulent aider les populations pour leur permettre de jouer pleinement leur partition dans la lutte contre les affres des changements climatiques.
En effet, ils sont convaincus que c’est la meilleure manière de gagner le combat. C’est dans ce cadre qu’ils se sont réunis à la Somone dans un atelier de partages d’expériences dans l’objectif de peaufiner une stratégie efficace pour la lutte prenant en compte la participation active et efficace des communautés dans la lutte.
Selon le représentant de la FAO en Afrique de l’Ouest, ‘’dans ces nouvelles pratiques de foresterie communautaire, il faut que soient mis au premier plan les populations autochtones et indigènes, les femmes et les jeunes. Aujourd’hui, il est indispensable que les communautés, notamment les femmes, soient au cœur de ces actions avec un meilleur accès au droit foncier et une plus grande implication dans les projets’’.
Pour Mehdi Drissi, dans ces nouvelles pratiques, la question de l’adaptation reste un levier essentiel, pour l’atteinte des objectifs de la CEDEAO dans la promotion des forêts communautaires.
Ils veulent également amener les collectivités locales à contribuer au développement durable et à la conservation de la biodiversité. À ce titre, le Sénégal est érigé en exemple dans le domaine de la foresterie communautaire. C’est pour cette raison que les pays membres de cette initiative veulent élaborer une stratégie climatique viable, qui pourrait participer à une atteinte des objectifs environnementaux et socioéconomiques nationaux. D’ailleurs, la CEDEAO a lancé, en 2023, la révision du Plan de convergence forestière, pour relever les défis portant sur l’environnement et la viabilité des zones forestières.
Dans la foulée, le directeur général des Ressources naturelles de la CEDEAO a préconisé l’adaptation comme meilleure approche pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, cause principale des changements climatiques. ‘’L’aspect adaptation est la plus prédominante des préoccupations de nos pays, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. La foresterie communautaire est un exemple d’approche qui permet à l’Afrique de l’Ouest de mieux améliorer ses capacités de séquestration de carbone, à travers la reforestation ou l’instauration d’une gestion durable des forêts et des techniques agroforestières qui permettent d'améliorer le potentiel de séquestration de carbone’’, a démontré Moussa Leko.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)