« Nous allons préserver l’exception sénégalaise «
Ce lundi 11 mars, au Ministère de l’Intérieur, s’est déroulée la cérémonie de passation de service entre le ministre sortant Me Sidiki Kaba, nommé Premier ministre et son successeur à la Place Washington, l’Inspecteur général d’Etat Mohamadou Makhtar Cissé. Dans une ambiance empreinte de solennité, les deux hommes ont échangé des mots chargés de sens, au cours d’une cérémonie rehaussée par la présence des hauts gradés de la police et des sapeurs-pompiers, ainsi que la hiérarchie de l’administration territoriale, marquant ainsi un tournant dans la gestion de ce département crucial.
Mohamadou Makhtar Cissé, nouvellement nommé à la tête du Ministère de l’Intérieur, a souligné l’honneur et le défi que représente cette responsabilité. Il a rendu hommage à son prédécesseur, soulignant son illustre carrière d’avocat et son engagement au service de la Nation. « Je sais que je pourrai compter sur votre expérience et notre commune loyauté au Chef de l’État », a-t-il déclaré, s’adressant au Premier ministre Sidiki Kaba. « Nourri au lait de la République », comme il dit, depuis le Prytanée militaire de Saint-Louis dont la devise est « savoir pour mieux servir », Mohamadou Makhtar Cissé a déclaré n’avoir appris qu’une seule chose : » Servir ; Servir la République ». C’est pourquoi, sur un ton solennel, il a traduit le fond de sa pensée : « nous allons préserver l’exception Sénégalaise, l’un des derniers chantiers du Président de la République ».
Le Ministère de l’Intérieur est le pivot de la sécurité intérieure et de la vie démocratique du pays. « La rigueur est notre boussole », a affirmé le nouveau ministre de l’Intérieur. « Elle signifie la loyauté envers l’État, envers celui qui l’incarne et dont les décisions impactent le destin de la Nation », a-t-il indiqué. MMC a ensuite rappelé que ce département est le garant de l’identification des citoyens et le régulateur de la vie démocratique. Alors que son installation a lieu trois jours après le début de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain, il a évoqué « un acheminement correct de toute la logistique, des bulletins de vote, isoloirs et urnes sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, dans les conditions prévues par la loi » pour dire que l’administration sénégalaise rompue à cette tâche tiendra son rang. Pour lui, « l’élection présidentielle aussi doit se dérouler dans le calme, la paix et la sérénité ». Il a promis, « en tant que garant de la paix civile et de l’ordre public », de « veiller « au strict respect des règles du jeu ». En retour, « les différents états-majors politiques en compétition devront s’abstenir de tout acte, propos ou comportements violents, en ne s’affrontant que sur le terrain des idées et des programmes qui les soutiennent. La sécurité du pays, des biens et des personnes est un domaine qui nous incombe », a-t-il indiqué.
S’adressant à ses collaborateurs, le ministre a souligné l’importance de la mission qui les attend. « Nous expérimentons, avec le monde, plusieurs crises dont la plus importante est sans nul doute celle relative à la Sécurité, sous ses différentes coutures », a indiqué le nouveau premier flic du pays. Dans un résumé des enjeux sécuritaires, il a rappelé qu’un peu partout à travers le monde, « nous assistons à une montée des périls de toutes sortes. Y compris dans les démocraties les plus avancées. Ils ont pour noms Terrorisme, Cybercriminalité, Trafics de stupéfiants, Porosité des frontières, Sophistication de la criminalité, Complexification des méthodes des délinquants, montée des extrémismes ». Pour le nouveau ministre de l’Intérieur, « ces nouveaux défis appellent de notre part de nouvelles formes d’adaptation ainsi que de nouveaux outils de lutte pour faire face et protéger ainsi la société. Je sais que vous le savez mieux que moi, cette tâche est immense ».