Après un attentat suicide et des combats, le calme est revenu
À Tombouctou, au nord-ouest du Mali, un calme tout relatif est revenu dans la soirée du dimanche 31 mars. Après un attentat suicide, qui a coûté la vie à au moins sept personnes - dont un militaire malien et un civil nigérian -, la journée a été marquée par des affrontements entre soldats maliens et français d'un côté, et jihadistes infiltrés de l'autre.
« Pour le moment, c'est calme à Tombouctou. (...) Mais notre équipe sur le terrain ratisse et vérifie si des jihadistes sont toujours actifs ou pas », a déclaré un officier de l'armée malienne, dimanche soir. Un retour au calme confirmé par un habitant de la ville.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un kamikaze en voiture avait tenté de forcer, sans succès, un barrage militaire à l'une des entrées de Tombouctou. Selon des sources militaires, il s'est donné la mort en actionnant sa ceinture d'explosifs, blessant un militaire malien.
Profitant de cette attaque kamikaze, des islamistes se sont infiltrés dans la ville, contraignant l'armée malienne, avec le soutien de l'armée française, à lancer des opérations pour les débusquer. Cet appui était composé « d'un peloton et d'une section, soit une cinquantaine d'hommes. (...) Une patrouille de Mirage 2000 D et une patrouille de Rafale ont été mises en action », a précisé dimanche soir à Paris le porte-parole de l'état-major de l'armée française, le colonel Thierry Burkard.