Bamako et le MNLA se préparent à négocier
Les préparatifs pour de futures négociations entre le gouvernement central de Bamako et le MNLA sont en cours. Le Premier ministre malien par intérim, Diango Cissoko, doit bientôt se rendre à Kidal.
En partie débarrassé des groupes islamistes armés qui contrôlaient le nord du pays, le gouvernement malien doit désormais faire face à un autre problème, de taille : le contrôle de Kidal et sa région par les Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
À la fin du mois de janvier, trois semaines après le début de l’intervention militaire franco-africaine contre les jihadistes, le MNLA annonçait avoir repris Kidal et Tessalit, deux des principales villes de l’extrême-nord du Mali. Rapidement rejoint sur zone par les forces françaises et tchadiennes, le mouvement touareg affirme depuis qu’il ne laissera pas les soldats maliens fouler « son » territoire. Ses membres refusent de déposer les armes, invoquant d’éventuelles représailles de l’armée régulière contre les populations civiles – majoritairement arabe et touarègue – de la région.
Cette situation est un véritable casse-tête pour le gouvernement de transition malien, qui espère pouvoir organiser des élections présidentielle et législative sur tout le territoire malien au mois de juillet prochain. « Tant qu’il n’y aura pas d’accord-cadre entre Bamako et le MNLA, il n’y aura pas d’élections chez nous », rétorque fermement un responsable du mouvement touareg.
J.A