Grand meeting à Bamako pour la paix, PM maintenu
La crise sécuritaire et politique du Mali était au centre d’un grand meeting dimanche à Bamako où 50.000 à 60.000 personnes se sont rassemblées avec pour but de faire le point de la situation sociopolitique, en présence du Premier ministre de transition, Cheick Modibo Diarra, maintenu dans ses fonctions.
Le rassemblement au Stade du 26 mars, le plus grand de la capitale malienne, s’est tenu à l’appel du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM) dont le président, Mahmoud Dicko, possède une influence grandissante au Mali, pays à 90% musulman. Selon l’imam Mahmoud Dicko, l’objectif de ce meeting était « d’implorer le pardon de Dieu face aux calamités que connaît notre pays ». Dans une déclaration qui a sanctionné le rassemblement, les musulmans qui avaient à leurs côtés des leaders politiques de différents bords, ont « demandé l’arrêt des violences au nord du Mali ». L’imam Mahmoud Dicko a récemment rencontré des responsables du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui, avec Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), est allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation avec laquelle ils occupent tout le nord du pays, soit les deux-tiers du territoire.
Le président renouvelle sa confiance au PM
Dimanche soir, le président de la République par intérim a renouvelé sa confiance au Premier ministre Cheick Modibo Diarra et l’a chargé de lui faire des propositions en vue de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, indique un communiqué de la présidence de la République.
« Le président demande en conséquence à chacun des groupes ayant eu des entretiens avec lui de bien vouloir faire parvenir au Premier ministre 8 CV (curriculum vitae, ndlr) au plus tard le mardi 14 août 2012 », annonce ledit communiqué qui précise que « chaque lot de CV doit contenir des CV de femmes et de jeunes ». Le président de la République « saisit l’occasion pour remercier les représentants des forces vives de la nation qui ont bien voulu répondre à son appel », indique le texte.
Astrophysicien de renommée internationale, Cheick Modibo Diarra, entré en fonction le 24 avril, a été contesté par une partie de la classe politique, en particulier le parti de M. Traoré, qui a exigé sa démission, dénonçant son "incompétence" et son manque de "stratégie" pour tenter de régler la crise dans le nord du Mali.
Le Mali connaît une crise politico-militaire depuis mi-janvier aggravée par un « hallucinant » coup d’Etat, le 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré. Depuis lors, des groupes armés islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont conquis plusieurs importantes villes du nord où ils imposent la charia (loi islamiques) avec brutalité. (Avec AFP & Xinhua).
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