Publié le 29 Mar 2013 - 22:11
MARCHÉ COMPLÉMENTAIRE PROLONGEMENT DIAMNIADIO-AIBD

«Légal, justifié et opportun», selon l’Apix

 

L’attribution du marché complémentaire relatif au prolongement de l’autoroute à péage entre Diamniadio et l’aéroport international Blaise Diagne avait suscité une sortie du syndicat national du Bâtiment et des Travaux publics, qui criait à ‘’une entente directe’’. Cette formule utilisée dans le cadre de ce marché est légale, justifiée et opportune’’, réplique l’Apix.

 

Le syndicat national du Bâtiment et des Travaux publics (SNBTP) avait récemment fait une sortie sur l’attribution du marché relatif au prolongement de l’autoroute à Péage de Diamniadio jusqu’à l’aéroport international Blaise Diagne. Dans sa sortie, le SNBTP avait parlé d’un marché de gré à gré attribué au groupe Eiffage pour un montant global de 80 milliards de F Cfa. L’APIX nie et bat en brèche ces accusations. C’était jeudi, au cours d’un atelier de mise en niveau sur le projet Diamniadio-AIBD.

 

Selon l’agence de promotion des investissements et des grands travaux, ‘’ce marché complémentaire a été légalement attribué’’ au groupe Eiffage sur la base de la loi CET. Donc, si un appel d’offres n’a pas été effectué pour le prolongement de l’autoroute, c’est parce que le marché complémentaire est autorisé par la loi pour permettre à Eiffage de continuer les travaux’’, justifie François Sarr, conseiller juridique de l’Apix.

 

Pour attribuer un marché complémentaire, poursuit M. Sarr, il faut qu’il ‘’s’agisse d’une seule et même infrastructure’’. ‘’Ce choix est légal, justifié et opportun. Il y avait deux formules à choisir, et tous les deux mécanismes sont permis par la loi.’’

 

 

Par ailleurs, l’autoroute à péage a été conçue pour rallier Dakar à Diamniadio. Mais, souligne Dominique Ndong, coordonnateur des grands travaux de l’APIX, avec la construction de l’aéroport Blaise Diagne, ‘’la donne a changé’’. ‘’Effectivement, on aurait pu lancer un appel d’offres avec deux options : un appel d’offres pour les travaux et sélectionner une entreprise ; une fois les travaux terminés, on lance un autre appel d’offres pour sélectionner un opérateur privé’’, explique, Dominique Ndong. Pour le deuxième schéma, il fallait chercher un opérateur en lançant ‘’un appel d’offres qui doit respecter les différentes étapes’’.

 

Alors que les deux possibilités d’appel d’offres donnent des délais non compatibles, allant de ‘’36 à 40 mois’’, à ‘’la volonté de rallier rapidement Dakar à l’aéroport Blaise Diagne, un marché complémentaire a été attribué à Eiffage pour que ‘’la même formule de partenariat public privé appliqué dans le cadre de l’autoroute Dakar-Diamniadio soit reconduite sur le prolongement de l’autoroute pour une durée de travaux estimée à 22 mois’’.

 

‘’Les 80 milliards annoncés n’engagent que ceux qui l’avancent’’

 

En outre, le SNBTP avait estimé le coût global de ce marché complémentaire à 80 milliards de F Cfa. Le directeur des grands travaux apporte une réplique, soulignant par ailleurs que ‘’l’Apix est dans la phase de négociations des aspects juridiques, techniques et financiers’’. ‘’Le marché n’est pas encore finalisé, c’est juste le principe qui est retenu. Les 80 milliards annoncés n’engagent que ceux qui l’avancent’’, dénonce-t-il.

 

Le marché complémentaire est beaucoup plus raisonnable, selon le directeur général de l’Apix, Diène Farba Sarr. Et «cohérent», note Dominique Ndong. ‘’Parce que l’on considère que de Dakar jusqu’à l’aéroport, c’est une seule infrastructure. L’itinéraire étant une même infrastructure, on souhaite que le même critère soit respecté. L’autre profit est de se retrouver avec un délai compatible avec l’urgence rattachée à la réalisation de ce tronçon’’, ajoute, M. Ndong.

 

 

 

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

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