Le Mrds contre toute loi contraire à l'islam
Le Mouvement de la réforme pour le développement social veut s'ériger en sentinelle de l'éthique et de la démocratie, mais aussi en défenseur des préceptes islamiques dans la future Assemblée nationale.
C'est parti, la course de trois semaines pour l'Assemblée nationale entre les 24 listes et coalitions de parti pour les prochaines élections législatives. Le Mouvement de la réforme pour le développement social (MRDS) veut obtenir le maximum de députés «pour défendre les intérêts des populations». Pour cela, le député sortant imam Mbaye Niang, tête de liste nationale et secrétaire général du Mrds, juge nécessaire l'élection d'un Parlement de rupture.
Après des visites de proximité et des caravanes à l'intérieur de Dakar, dans la matinée d'hier, les responsables du Mrds ont tenu leur premier meeting au terminus de Liberté 5. Des centaines de militants ont accueilli Mbaye Niang et ses hommes, et ont décidé de leur ouvrir les portes de l'Assemblée. «Ce qui s'est passé avec Abdoulaye Wade ne doit plus se reproduire, a affirmé Ahmad Diouf, tête de liste à Dakar. On ne doit plus donner de majorité parlementaire au parti pouvoir. Il nous faut une Assemblée nationale qui respecte la séparation des pouvoirs.
Pour oustaze Alioune Sall, est venu le moment où les hommes religieux ne doivent plus laisser l'Assemblée nationale entre les mains des hommes qui ignorent les valeurs de l'islam. «Nous serons à l'Assemblée nationale pour y apporter le changement», a promis le célèbre prédicateur islamique.
Pour imam Mbaye Niang, par ailleurs ministre-conseiller chargé des Affaires religieuses à la Présidence de la République, le Parlement «est le lieu où passent toutes les grandes décisions qui assurent la bonne marche du pays. On ne doit plus le négliger». Avec la majorité qu'il compte obtenir au soir du 1er juillet, les futurs députés entendent être des «sentinelles de l'éthique et de la démocratie». A ce propos, son leader a été clair et net : ''Le Mrds ne votera jamais une loi qui va à l'encontre des préceptes de l'islam».
ALIOU NGAMBY NDIAYE