Publié le 2 Oct 2013 - 01:55
MUSIQUE- PREMIER ALBUM DE HEAVY MAN IBOU

 Une ''Nouvelle ère'' d'espoirs

 

 

Artiste sénégalo-mauritanien établi au pays de la Teranga, Heavy Man Ibou vient de mettre sur le marché son premier album autoproduit. Baptisé ''Nouvelle ère'', l'opus a été présenté hier à Dakar.

 

Devenu adulte aujourd’hui, le chanteur Ibrahima Dieng alias Heavy Man Ibou vit encore avec ses cauchemars d’enfant réfugié. C'est qui ressort de sa musique et ses textes très engagés. Mais aussi de son visage sur lequel il a collé trois petits bouts de feuilles blanches verticales. ''Cela signifie des larmes. Avec ce qui s’est passé en 1989 entre la Mauritanie et le Sénégal, ma famille a été obligée de migrer à Saint-Louis'', se souvient-il hier lors d’une conférence de presse de lancement de son album ''Nouvelle ère'', au centre culturel Blaise Senghor. ''J’ai beaucoup galéré en ces temps-là. J’ai vécu dans le calvaire. C’était très difficile avec un seul repas par jour. Tout cela, je le vois et revois chaque jour. Et cela me poursuivra pendant toute mon existence'', a-t-il lâché, ému. L'artiste dit pleurer pour les milliers d’enfants devenus réfugiés. ''Cette larme, c’est une pensée aux enfants qui n’ont pas de toit, aux enfants qui vivent dans des pays en conflits, à tous ces enfants qui vivent des moments de calvaire'', a dit Heavy Man.

D'où ses aspirations à une ‘’Nouvelle ère’’, titre de son premier opus : ''Je souhaite qu’une nouvelle ère souffle pour tous. Que tout change et devienne paix et amour.'' L'artiste formule le même vœu dans une autre de ses chansons dédiée au continent noir et intitulé ''Africa''. Inspiré par les émeutes du 23 juin 2011 au Sénégal, il a composé une chanson appelée ''Gaak-gui'' qui figure dans ce nouvel album autoproduit. Il y chante ce qu'il entend par le côté pacifique sénégalais fondement de la ''Teranga''. Il y a en outre les titre ‘’Yaye’’, en hommage à sa mère, et ‘’Kaalama’’, un hymne aux langues nationales. De l'avis de Heavy Man, on peut se permettre de maîtriser toutes les langues étrangères mais l'on se doit de parler sa langue maternelle.

Tous les titres de l'opus sont accordés sur des musiques aux tonalités différentes. Un peu de soul ou de folk à la sauce acoustique et sur des notes tradi-modernes.

L’engagement dans la musique et une belle voix ne sont pas les seuls atouts de ce chanteur qui use de folk, Rnb, soul et gospel. L’auteur de ''Nouvelle ère'' est aussi compositeur et instrumentiste, jouant de la calebasse et du kalimba ou lamellophone.

Section: 
PREMIÈRE ÉDITION SOTILAC : Le Sénégal hisse les voiles du tourisme de croisière
ATELIER ‘’DAKAR AU FIL DES ARTS’’ À L’IFD : Une ville contée en sonorités
EXPO "TRAITS ET LETTRES" AU CARRÉ CULTUREL : Le pouvoir de l'art dans l'éducation et la transformation sociale
AVANT-PREMIÈRE « AMOONAFI » DE BARA DIOKHANE : L'art, l'histoire et le droit au service de la mémoire
EXPOSITION "SYMBOLES DE LA VIE : AU-DELÀ DU REGARD" : Réflexions sur la condition humaine
LE SYNPICS ET CONI IA LANCENT UNE FORMATION : Vers une révolution technologique du secteur médiatique
LIBERTÉ DE PRESSE ET DROIT À L’INFORMATION : RSF appelle les députés à instaurer quatre réformes
BIENNALE OFF : L'Orchestre national raconté à Douta Seck
EXPOSITION FALIA La Femme dans toutes ses facettes
MUSIQUE À L’IMAGE : Plusieurs jeunes formés au Sénégal
CÉLÉBRATION 50 ANS DE CARRIÈRE : L’Orchestra Baobab enflamme l’Institut français de Dakar
15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Seulement deux prix remportés par le Sénégal
BIENNALE DE DAKAR : Un éveil artistique, selon Bassirou Diomaye Faye
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Dak’Art pour un voyage culturel
EXPOSITION ‘’FAIRE LIEU’’ À DAKAR : Cinq lieux africains comme espaces de transformation
BIENNALE DE DAKAR   - EXPO ‘’DEVOIR DE MÉMOIRE’’ : Un modèle d’engagement culturel
Goncourt 2024
PRÉSENTATION TAARU SÉNÉGAL : La première Symphonie d'Amadeus
PARTICIPATION DES USA À LA BIENNALE DE DAKAR : Mettre en lumière l’influence de la culture africaine sur l'art américain
MARIAM SELLY KANE - JOURNALISTE : Une voix pour les femmes et les enfants