Si on ne forme pas, le marché sera pris par d’autres…’’
Pour que le Sénégal profite de la forte croissance économique du secteur de la beauté et du bien-être, la directrice générale de Fantaisika, Nogaye Ndiaye, estime qu’il faut miser sur la formation des jeunes filles. Ce samedi, une cérémonie de remise de diplômes a été organisée au profit des jeunes de la promotion 2021.
Les secteurs de la beauté et de la cosmétique sont en plein essor. Ils peuvent contribuer au développement de l’économie africaine. Une conclusion de la fondatrice de Setalmaa, une agence de communication spécialisée dans ce secteur, Aminata Thior, dans un récent rapport intitulé ‘’Le marché de la beauté et des cosmétiques en Afrique francophone subsaharienne: Chiffres clés, particularités et opportunités’’. Selon la directrice général de Fantaisika, une école de formation évoluant dans les métiers du look et de la beauté artistique, pour détenir la plus grande part de ce marché dont la taille est de 9 milliards d’Euros pour le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Cameroun, d’ici 2025 (335 millions de consommateurs pour l'Afrique francophone), il faut d’abord miser sur la formation.
‘’On voit que le poids de ce marché est important. Et si aujourd’hui, on ne prend pas les devants, et qu’on ne forme pas les acteurs, demain, ce marché sera pris par des gens qui viennent d’ailleurs, comme plein d’autres choses l’ont été dans le passé, dans d’autres domaines. Donc, aujourd’hui, c’est le moment de former les jeunes et de les accompagner’’, a déclaré Nogaye Ndiaye.
‘’Depuis 10 ans, j’observe ce secteur aussi bien au niveau national qu’international. C’est un secteur qui est en pleine expansion. J’ai décidé d’étendre mes prestations à la formation, parce qu’en étant entrepreneuse, quand j’ai ouvert mon salon, il manquait la main d’œuvre. J’ai découvert qu’il fallait de vraies professionnelles pour travailler dans ce secteur qui est en train de s’agrandir. Aujourd’hui, pour faire asseoir les métiers de la beauté et surtout valoriser ce secteur, on ne peut pas passer outre la formation’’, a ajouté Mme Ndiaye.
Ainsi, son institut de formation délivrait, ce samedi, des attestations aux apprenantes issues de la promotion 2021. L’objectif est de faire en sorte qu’il ait dans ce pays et dans la sous-région des salons de haut niveau, qui offrent des prestations qualité comme celles que l’on retrouve à l’international. Les diplômées ont été formées sur trois modules. Parmi ces modules, il y a le mak’up artiste (nails designer), à travers lequel les apprentis esthéticiennes apprennent à redessiner les traits du corps et du visage, pour le domaine du théâtre et du cinéma, afin que des acteurs puissent être fidèles aux personnages qu’ils interprètent, aussi surréaliste qu’ils puissent être. Chaque module constitue un métier à part entière, selon Mme Ndiaye.
Ainsi, elle estime qu’au sortir de la formation, les jeunes femmes pourront, soit prester en individuelle, soit intégrer d’autres instituts de beauté où les métiers se complètent.
BABACAR SY SEYE