Publié le 19 Nov 2015 - 22:01
NON-PUBLICATION DU RAPPORT 2013-2014 SUR LES MARCHES PUBLICS

L’ARMP épingle la presse

 

Accusation ! Contre-accusation ! Depuis que l’ARMP a programmé la publication de son rapport en début de semaine avant de se rétracter, elle est accusée de participer à la nébuleuse qui entoure la commande publique. Dans sa défense, l’institution accuse la presse de faire dans le ‘’déballage’’ et ‘’l’amalgame’’ dans l’exploitation du document. Et promet un nouveau format moins ‘’sensationnel’’.

 

L’autorité de Régulation des marchés publics (ARMP) avait programmé puis annulé la publication de son rapport annuel 2015. Depuis, des articles de presse et des interventions de citoyens l’accusent de faire blocage à la publication du rapport pour passer sous silence les audits. A travers un communiqué, l’autorité de Régulation récuse ces accusations. A son tour, elle accuse la presse de faire une mauvaise exploitation du contenu du rapport ; raison pour laquelle elle a décidé de changer de méthode. ‘’le souci de l’ARMP, dans cet exercice, est d’éviter de mettre en avant le déballage, l’amalgame et le sensationnel qui ont fini de porter atteinte à la dignité et à l’honorabilité de personnes responsables des marchés, au détriment de l’objectif d’amélioration du système’’, réplique-t-elle.

Ainsi, afin de mettre fin au ‘’déballage’’, à ‘’l’amalgame’’ et au ‘’sensationnel’’, L’ARMP compte ‘’mettre en œuvre un nouveau format de restitution publique à travers la tenue prochaine d’un séminaire national de partage sur les pratiques en cours dans les marchés publics, à l’intention des autorités contractantes, qui étaient absentes lors des précédentes séances de restitution’’. Cela veut-il dire que la presse y est désormais indésirable ? Non ! Puisque l’institution précise que le nouveau format est ouvert aux autres acteurs de la commande publique et à la presse.

Désormais, l’ARMP va faire barrage au ‘’sensationnel’’. Elle va ‘’mettre en avant l’aspect pédagogique dans l’exploitation des résultats’’ de son travail. Ceci afin de faciliter leur appropriation par les autorités contractantes. En ce qui concerne le retard, l’ARMP l’explique par la réalisation simultanée de deux audits portant sur les gestions 2013 et 2014, ce qui est une première. ‘’Ces audits et leur exploitation ont pris plus de temps que d’habitude, ce qui a bousculé le calendrier’’, se justifie-t-elle.

Pour ce qui est des résultats de cette année, l’ARMP dit avoir noté une avancée significative dans le respect de la réglementation et la maîtrise des procédures. N’empêche, elle envisage d’organiser en 2016 une nouvelle évaluation du système de passation des marchés, ‘’selon les normes de l’OCDE comme en 2009 et 2011’’.

BABACAR WILLANE

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