Hassan Rohani appelle au dialogue avec les Occidentaux
Le nouveau président élu en juin dernier, et qui prêtait serment ce dimanche après-midi 4 août, a déclaré que la seule façon de communiquer avec son pays était le dialogue et non les sanctions. Il faisait référence aux sanctions économiques infligées à l'Iran depuis que la République a lancé son programme nucléaire controversé. Un message bien accueilli par les Etats-Unis, un des principaux Etats appliquant ces sanctions.
Il y a eu comme un regain de chaleur entre les deux Etats. Washington ne pouvait évidemment pas envoyer de représentant étant donné l'absence de relations diplomatiques. Mais pour la Maison Blanche, « l'investiture de Rohani représente une chance pour l'Iran d'agir rapidement pour calmer les inquiétudes sur son programme nucléaire ». Washington assure aussi qu'il serait un partenaire de bonne volonté si le nouveau gouvernement choisissait de répondre à ses obligations internationales. Autrement dit, si l'Iran se montrait plus transparent sur le nucléaire.
Dans son discours, Hassan Rohani a appelé au dialogue « sur un pied d'égalité » et dans « le respect mutuel pour faire baisser les hostilités ». Et cela après huit ans de tension avec Ahmadinejad. « On ne peut pas contraindre le peuple iranien à abdiquer par des sanctions et des menaces de guerre, a déclaré le président iranien. Un peuple qui, par sa forte participation à l’élection présidentielle, a démontré clairement sa solidarité nationale. La seule solution pour entretenir des relations avec l'Iran, c'est le dialogue sur un pied d'égalité, le respect mutuel, la confiance bilatérale et l’abandon des hostilités. Je le dis clairement : si vous voulez une réponse appropriée, n'utilisez pas le langage des sanctions, mais plutôt celui du respect. »
Un signe qui ne trompe pas : au poste clé de ministre des Affaires étrangères, Rohani a nommé Mohamed Javad Zarif, ancien diplomate à l'ONU, bien connu des Américains.
Le nouveau président a dit le caractère futile des sanctions sans précédent qui étranglent l'économie du pays, et a critiqué les menaces de guerre. Une allusion directe à Israël qui prône une attaque préventive contre l'Iran.
La présidence américaine a enfin félicité le peuple iranien « pour avoir fait entendre sa voix » et a souligné enfin que « Rohani avait bien compris son élection comme un appel des Iraniens au changement. »
RFI