L’IDNEUF au secours des chercheurs sénégalais
En marge de la journée mondiale de la francophonie, le Bureau sénégalais de l’Agence universitaire de la francophonie a organisé hier, à l’Université Alioune Diop de Bambey, un atelier de vulgarisation de sa plate-forme : Initiative pour le Développement Numérique de l’Espace Numérique Universitaire Francophone (IDNEUF).
‘’IDNEUF, nouvelle plate-forme de partage des chercheurs universitaires du monde, créée en 2015 par l’Agence universitaire de la francophonie, constitue une aubaine pour rendre visibles sur le net des travaux des enseignants et chercheurs universitaires sénégalais’’. C’est ce qu’a déclaré hier la directrice de la Bibliothèque centrale de l’Université Alioune Diop de Bambey, Madame Fama Diagne Sène Ndiaye, lors d’un atelier de formation organisé en faveur des bibliothécaires, archivistes et documentalistes de l’université de Bambey.
A l’issue de leur formation, les 15 agents de la bibliothèque centrale de l’université de Bambey se chargeront de former et sensibiliser les professeurs, les enseignants, les chercheurs et les étudiants de leur structure sur l’utilité du portail IDNEUF. ‘’Les enseignants peuvent mettre en ligne leurs cours, exercices et articles dans la plate-forme. Elle permet aussi aux étudiants de suivre les cours des chercheurs dans les autres universités du monde qui y sont partagés’’, renseigne Ndèye Oumy Ndoye, responsable de la Division acquisition et traitement de la bibliothèque de l’université de Bambey.
Pour faire face aux défis du monde actuel où la jeune génération s’active dans la recherche numérique, Madame Sène estime que les universitaires sénégalais doivent publier leurs travaux dans le net pour avoir une meilleure visibilité dans le monde. ‘’Nos chercheurs africains et sénégalais ne sont pas souvent cités dans les mémoires de maîtrise et thèses de doctorat parce qu’ils ne sont pas visibles sur le net. Seuls 5% de leurs articles sont partagés dans les plates-formes mondiales. Ils ont beaucoup écrit mais la difficulté est que leurs travaux ne sont pas partagés’’, regrette-t-elle.
Selon la documentaliste, la nouvelle plate-forme permettra aux universitaires de mettre en ligne leurs documents, vidéos, sons, jackpots etc. Avec l’avènement de l’IDNEUF, les chercheurs sénégalais et africains peuvent désormais accéder aux ressources éducatives libres (REL) pour modifier les œuvres des autres enseignants afin de les adapter aux réalités de leurs pays et aux différents niveaux d’enseignement supérieur (Licence, Master et Doctorat).
OUMAR BAYO BA (BAMBEY)