Ce qu’il manque à l’OM pour concurrencer le PSG
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Après sa nouvelle victoire en Ligue 1, cette fois sur Angers, l’Olympique de Marseille conforte sa place de dauphin et semble enfin retrouver ses lettres de noblesse. Si l’ogre parisien est déjà (trop) loin, le club phocéen peut se remettre à rêver de concurrencer le PSG dans un futur plus ou moins proche. Voici ce qu’il manque encore à l’OM.
« Il faut regarder derrière soi, mais aussi devant. Si on n’a pas cette ambition de viser plus haut, ça peut être frustrant et même humiliant. […] Je ne suis pas là pour finir deuxième. » En conférence d’après-match, Roberto De Zerbi a décidé de fixer un cap. L’homme qui a débarqué dans la cité phocéenne fin juin 2024 peut lever le menton : après 21 matchs de Ligue 1, il affiche une moyenne de 2,05 points par rencontre avec Marseille (13 victoires et 4 nuls, pour 4 défaites). C’est simple, c’est le plus haut ratio pour un entraîneur pour sa première saison sur le banc phocéen depuis Didier Deschamps en 2009-2010. L’OM, huitième de la dernière édition de la Farmers League pour rappel, renaît de ses cendres et s’affirme plus que jamais comme le dauphin du PSG. Mais Marseille est encore très loin de pouvoir s’inviter à la table du club de la capitale. Parce qu’on est gentils, voici les ingrédients manquants pour s’y inviter.
Pas de pétrole, mais des idées
Avant toute chose, le mirage du rachat saoudien est à évacuer. Alors oui, clairement, l’argent fait souvent le bonheur – surtout pour un club de football – et aide grandement à regarder dans les yeux le Paris SG, mais, à l’instar de Newcastle, passé sous pavillon saoudien en octobre 2021 et qui reste depuis en dehors du « Big five », la planche à billets n’est pas une solution magique. D’abord, il faudra que les Phocéens continuent d’avoir du flair lors des mercatos à venir. Les arrivées de joueurs de la trempe d’Adrien Rabiot, Pierre-Emile Højbjerg ou encore Gerónimo Rulli, sans oublier, si on n’accorde que peu d’importance à la morale, celle de Mason Greenwood, font un bien fou à l’OM, et cela a porté tout de suite ses fruits. Il faut aussi noter la sagesse de la direction dans le cas Paul Pogba. Ensuite, pour une institution si volcanique, la clé de la réussite réside aussi et surtout dans la stabilité.
Après avoir changé cinq fois d’entraîneur depuis juillet 2022, les projections de De Zerbi après le succès sur la pelouse d’Angers dimanche (0-2) poussent à l’optimisme. Même si le technicien italien n’a jamais entraîné plus de trois ans la même formation, la bonne entente avec le duo Pablo Longoria-Medhi Benatia, les résultats convaincants et le beau challenge sportif devraient suffisamment motiver l’ancien coach de Brighton pour poser l’ancre durablement dans le Vieux-Port. Pour atteindre des objectifs aussi élevés, il faudra en revanche parvenir à trouver une défense solide, mais aussi (re)commencer à sortir des cracks du centre de formation.
Attention, travaux en cours
Depuis Samir Nasri et Boubacar Kamara, il est difficile de trouver de grandes réjouissances du côté de la formation phocéenne. Si le PSG ne compte pas vraiment sur ses jeunes pousses pour performer, l’OM serait inspiré, pour la dimension du club et sa trésorerie, de continuer de croire (et d’investir) en ses Minots. Cela permettrait notamment de trouver le successeur de Gerónimo Rulli qui, de par ses excellentes prestations, fait presque oublier que l’OM peine encore, sept mois après le début du championnat, à se trouver une défense type. Si le trident axial défensif est enfin installé et que le capitaine Leonardo Balerdi est en pleine forme, le système de jeu mouvant de De Zerbi n’aide pas forcément ses arrières à trouver leurs marques et les erreurs de casting peuvent coûter cher, Lillian Brassier peut en témoigner. L’idée que le club phocéen talonne de nouveau le rouleau compresseur parisien est plus que séduisante, surtout pour une Ligue 1 déjà pliée en février (10 points d’avance déjà pour ceux qui ont remporté 10 des 12 derniers championnats de France), mais pour cela, le chemin est encore très long et sinueux. Si l’équilibre marseillais ne vole pas en éclats dans quelques semaines, après deux ou trois défaites consécutives, il y a peut-être de l’espoir. En tout cas, le rêve est permis.