Publié le 8 Aug 2013 - 03:00
PARC AUTOMOBILE DE DAKAR

1607 autres voitures promises à la casse

 

Au terme de la troisième phase de renouvellement du parc automobile de Dakar, déjà en cours, 1 607 véhicules seront retirés de la circulation pour être remplacés par d’autres.

Le gouvernement du Sénégal continue son projet de renouvellement du parc automobile. Il est aujourd’hui à sa troisième phase, depuis que l’opération a démarré en 2005. Cette phase en cours porte sur 700 minibus qui seront mis à la circulation dans la région de Dakar. Sur ce lot, 310 minibus de marque ‘’Tata’’ ont été remis mardi aux opérateurs de l’Association pour le financement du transport urbain (AFTU), lors d'une cérémonie à la nouvelle gare routière des Baux Maraîchers de Pikine.

A la fin de cette troisième phase, le nombre de véhicules promis à la casse sera de ‘’1607, soit plus de 60% du total du parc automobile estimé à 2500 unités'', a informé le secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports, Jules Aubin Sagna.

Auparavant, la délégation du ministère de tutelle a fait un tour au quartier Séras, où se trouve le garage de démembrement des voitures retirés de la circulation. A l’intérieur, beaucoup de ‘’cars rapides’’ et cars ''Ndiaga Ndiaye’’ y sont garés. L’entreprise Renauto, choisi après appel d’offres, est chargé de la casse des véhicules. A l’aide d’un grappin, les véhicules sont entièrement détruits et la ferraille entassée dans un camion. ‘’Notre travail est de casser tous les véhicules mis à notre disposition'', a expliqué le responsable de l’entreprise, Amadou Mbaré Diop.

En fait, il y a tout un processus avant que le véhicule finisse en tas de ferraille. ''Le premier critère de la casse, c’est de s’assurer que le véhicule a été recensé. On s’assure également que le véhicule à une licence intra-urbaine, c'est-à-dire qu’il était en circulation à Dakar. On vérifie après s’il a été immatriculé. C’est tout ce processus qui permet de retenir le véhicule qui est mis à la casse. Si tout est fait, ils (les responsables des voitures) viennent au niveau de la commission de retrait, parce que c’est elle qui évalue le montant à la casse qui est attribué'', déroule le directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD), Aliou Thiam. D’après ce dernier, la prime à la casse varie entre zéro franc, si le véhicule est carrément rejeté, et 2,5 millions.

 

''Tout est recyclé de manière propre''

‘’Pendant le processus de casse, nous procédons d’abord à l’identification du véhicule, à sa décontamination, parce que ces véhicules contiennent de l’huile, de l’acide et d’autres matériaux dangereux pour la santé'', a poursuivi M. Diop. L'entreprise fait aussi le tri des différents matériaux qui sont dans le véhicule, comme le bois, les éponges, les vitres... Et ''chacun de ces matériaux fait l’objet d’un traitement spécial’’, précise M. Diop.

A l'en croire, l'entreprise tire contrepartie de la vente de la ferraille. ''(De) toutes les pièces de rechange, il n’y a pas un seul matériel qui est mis sur le marché. Les pneus sont cassés et remis à des unités de production dans le cadre de leur combustion, c'est la même pour les éponges. L’huile morte des moteurs est réutilisé par une société ici. Lorsque les cars sont mis à la casse, tout est recyclé de manière propre. Et c’est pour respecter une des clauses du cahier de charges, qui demandent de respecter l’environnement'', a soutenu Amadou Mbaré Diop.

Depuis le début des travaux, Renauto a déjà démembré plus de 500 véhicules.

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