La Galerie Kemboury tout en perles
Tonia Marek expose ses perles à la Galerie Kemboury, dans le cadre du Partcours, pour montrer que ces pierres précieuses ont des valeurs autres qu’esthétiques.
Il y a des perles, à la Galerie Kemboury, au Point E, de toutes les couleurs, de tous les temps et de diverses origines. Elles ont été sélectionnées par la Franco-Algérienne Tonia Park et regroupées en une exposition intitulée ‘’Passé-Présent’’. Epidémiologiste de profession, elle a vécu dans différents pays africains, dans le cadre de son travail. C’est ainsi qu’elle a découvert, au gré du hasard, des vertus thérapeutiques aux perles. Ainsi, elle ne s’intéresse pas à la valeur esthétique de ces bijoux, même si elle n’est pas sûre de l’efficacité des pouvoirs qu’on leur prête. ‘’Les perles anciennes, en général, font partie du patrimoine culturel comme les masques, mais elles sont peu connues en ce sens. Un jour, quelqu’un a vu une de mes perles et m’a dit en avoir besoin, parce qu’elle pouvait soigner une maladie. Je la lui ai donnée. J’ai alors sorti toutes les perles que j’avais pour les lui montrer et comprendre ce que chacune d’elles pouvait soigner. De là est partie ma passion pour les perles’’, explique-t-elle.
Ses recherches ont alors démontré que toutes ne soignent pas. Il y en a qui ont juste des valeurs culturelles, traditionnelles et cela varie d’une région à une autre. Tonia Marek invite ainsi à un véritable ‘’voyage’’, comme le déclare d’ailleurs, dans un texte, le commissaire de cette exposition, Massamba Mbaye. ‘’Les perles existent à l’état naturel dans les moules de la spécialité. Elles sont parfois imitées, avec une fascination entretenue, en boule de verre ou en cristal coloré. Des perles d’or, d’argent, d’acier, de cuivre travaillé, en grains d’albâtre plongés dans une pâte de nacre…, elles se déclinent à l’infini. La constante est la pure beauté de la graine de matière obtenue’’, écrit M. Mbaye.
Tonia Marek met en avant un mixe d’objets authentiques et reproduits, mais qui ont les mêmes valeurs. Elle est même créatrice de certains colliers avec la complicité de professionnels, comme ce collier de pierre fait à Saint-Louis. Le travail final est magnifique. ‘’Chez Tonia Marek, la création de bijoux de perles commence par un agencement de nuances. Mais il y a un moment décisif dans son travail, quand elle porte le bijou fait et qu’elle le laisse vivre dans son environnement avant de le sceller. Ce qui est un faux achèvement d’ouvrage, d’ailleurs. Car, porter un bijou en perles, c’est réinventer chaque jour avec les assortiments le premier travail créatif d’association’’, apprécie Massamba Mbaye.
Il y a des pierres précieuses qu’elle a pu avoir ou acheter dans des marchés. Il y en a un avec des perles rares porté par le peuple égyptien, il y a bien longtemps. Il y en a bien d’autres de ce genre sacré chez les Sarakholé, le peuple dogon, haoussa, etc.
BIGUE BOB