A. Thiam écope d’une peine de 2 ans dont 3 mois de prison ferme

Malheureux à cause de son divorce, Abdou Thiam a décidé d’en découdre avec son ex. Il a diffusé des images de leur intimité au sein de la famille de celle-ci, en prenant le soin de flouter son visage. Son acte lui a valu une peine de prison ferme.
M. D. Gueye ne réalise toujours pas l’acte glauque de son ex-mari. Ce dernier ne supportant pas leur rupture a diffusé les images de leur intimité au sein de sa famille. Pour marquer son coup, il a flouté son visage et a exposé la mère de son enfant. « A part lui, je ne connais aucun homme. Il a envoyé la vidéo à ma grand-mère, à ma mère et à d’autres personnes », s’est plainte la dame.
Pour sa part, Abdou Thiam après avoir reconnu les faits a juré n’avoir jamais voulu causer préjudice à la plaignante. «J'ai envoyé la vidéo à sa grand-mère uniquement pour qu'elle lui parle. J'ignorais que c'était réprimé », a-t-il soutenu. « Ce serait moins grave, si vous l'aviez envoyé à des personnes qui ne la connaissent pas, car maintenant sa famille va la regarder avec un certain œil. Ne dites pas que c'est une erreur, car vous avez agi en connaissance de cause ; vous avez flouté votre visage », lui a lancé la présidente.
A la suite de la plaignante qui a réclamé la somme de deux millions de francs CFA en guise de dédommagement, le parquet a requis l’application de la loi.
L’avocat de la défense, Me Khadim Kébé, qui dit ne pas comprendre l’attitude de la partie civile qui s’était désistée, a sollicité une application bienveillante de la loi. « Elle avait même formulé une lettre de désistement, mais je voudrais réitérer ses excuses. Il s'est trompé ; il a pensé bien faire en envoyant la vidéo aux parents de la partie civile. Cela a été son erreur. Je vous demande d'appliquer la loi pénale de manière bienveillante. Par rapport aux dommages et intérêts, il faut les ramener à leur juste proportion, d'autant plus qu'ils ont un enfant », a plaidé Me Kébé.
Finalement, le tribunal a reconnu Abdou Thiam coupable du délit de distribution d’images contraires aux bonnes mœurs. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de deux ans dont trois mois ferme. Il est également contraint d’allouer la somme de deux millions à la plaignante.
MAGUETTE NDAO