Le Sels liste ses préoccupations
À l’occasion de son Conseil syndical national, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) a fait face à la presse pour parler des problèmes de l’école sénégalaise, à la veille de la rentrée scolaire prévue le 2 octobre.
C’est en présence de tous ses membres que le Sels a tenu son Conseil syndical nationale samedi dernier à la Fastef. C’était aussi le moment de parler des préoccupations du personnel enseignant, en ces moments de préparation de la rentrée des classes. Des interrogations qui concernent la résilience de l’école sont posées.
Selon le secrétaire général du Sels, Hamidou Diédhiou, les questions agitées par leur syndicat sont souvent oubliées ou tout simplement reléguées au second plan, et cette situation a fini d’installer l’embarras, le découragement, la démotivation, le manque de confiance avec des répercussions sanitaires sans précédent.
Ainsi, il a exprimé les inquiétudes du Sels et rappelé ses fortes attentes qui sont : ‘’Le règlement définitif de la question des décisionnaires, la mise en œuvre de l’accord relatif à l’augmentation de janvier 2024 pour les enseignants de l’élémentaire, la question des 5 000 enseignants qui attendent à ce jour la sortie des résultats de leurs examens professionnels. De 2021 à 2023, ces questions sont là. Il est donc temps, pour le ministère de l’Éducation nationale, de signer la liste de ces résultats. On se rend compte aujourd’hui qu’il y a un énorme manque d’enseignants dans l’école sénégalaise, d’où le besoin intérieur de procéder à un recrutement spécial pour régler ce problème, etc.’’, ajoute-t-il.
Le contenu des enseignements doit être réformé au Sénégal. En les réformant, on permet aux Sénégalais d’enseigner les réalités sénégalaises à ces jeunes, de s’approprier leur école et d’en faire une école décolonisée, a dit M. Diédhiou.
Il lance un appel au président de la République et au ministre de tutelle. Il attend d’eux une posture républicaine pour le traitement de la question enseignante et un clin d’œil aux organisations syndicales à qui il tend la main dans une dynamique unitaire pour faire bloc.
Hamidou Diédhiou est aussi revenu sur le contexte électoral : ‘’Nous sommes d’avis que l’école doit rester équidistante de la scène politique, de même que les enseignants doivent faire la différence entre l’action syndicale et celle politique. Mais il y a également une forte implication de l’action politique et de l’action syndicale au Sénégal. Ce sont les enseignants qui animent les classes qui sont sur la scène politique. Ils sont utilisés comme membres des bureaux de vote. Pour ces raisons, il faut que chacun fasse ce qui est attendu de lui. Que le gouvernement apporte des solutions aux préoccupations des enseignants et que les enseignants restent dans les classes pour s’occuper de l’apport pédagogique qui est attendu d’eux’’, suggère le secrétaire général du Sels.
NDEYE KHOUDIA DIENG(STAGIAIRE)