Publié le 28 Jun 2024 - 20:33
PRISE EN CHARGE DE LA DIALYSE

L’État apure une dette de 3 milliards F CFA

 

Le nouveau gouvernement issu des consultations démocratiques de mars 2024 a placé la protection sociale, notamment celle des couches vulnérables, au cœur des priorités du Projet de transformation systémique. C’est dans ce sens qu’il prévoit le renforcement des programmes de santé et d’assurance maladie pour tous, en mettant l’accent sur l’effectivité de la réforme sur la couverture sanitaire universelle et une meilleure gouvernance du système de santé, afin de relever sensiblement la qualité et le l’accessibilité aux soins. De ce fait, l’État va éponger l’ensemble de ses arriérés relatifs à la prise en charge de la dialyse.

 

C’est une enveloppe de 2,946 milliards que l’État du Sénégal a déboursée pour rembourser une dette relative à la prise en charge des personnes préposées à la dialyse. L’information a été livrée hier par la ministre de la Famille et des Solidarités, lors d’un atelier de négociation sur la gestion de la gratuité de la dialyse qui se déroule sur trois jours à Saly Portudal.

Dans ce cadre, a renseigné Maïmouna Dièye, ‘’la dette, on l’a trouvée sur place, mais la SEN-CSU a décidé de rembourser les dettes liées à certains établissements. Il y a un chèque de 2,946 milliards qui vient d’être payé. Nous attendons la facturation de SEN-PNA qui est de quatre milliards et normalement, elle sera soldée. Nous sommes dans les dispositions de régler cette situation et de passer à une ouverture et une sortie de crise pour tout le monde’’.

D’ailleurs, cette rencontre est organisée dans le but principal d’améliorer le dispositif de délivrance des services et des prestations dans la chaine de la dialyse, mais également de s’accorder sur la dette, les frais de gestion des kits ainsi que les autres aspects techniques de la prise en charge. Dans cette perspective, le gouvernement a voulu en faire une rencontre inclusive qui regroupe l’ensemble des acteurs de la chaine.

Aujourd’hui, soutient la ministre, ‘’nous sommes avec les tous acteurs concernés, que ce soit la SEN-CSU et SEN-PNA, l’association des dialysées qui ont leur mot à dire, les principaux concernés et qui nous ont fait état de leur situation très difficile. Ce qui est important est que des mesures seront prises déjà pour ce comité qui vient d’être créé pour le bon suivi du déroulement de tout ce qui doit être entrepris. Je pense que nous allons vers des solutions durables et bénéfiques’’.

Un comité pour prendre en charge les problèmes des dialysés au Sénégal

Maïmouna Dièye est convaincue qu’il est temps qu’on parle du dialysé au Sénégal avec une certaine humanisation et que le malade soit au cœur de ce qui va être entrepris. ‘’Le ministère de la Famille et des Solidarités, en collaboration avec le ministère de la Santé qui est partenaire dans cette prise en charge de la dialyse au Sénégal, va travailler de manière étroite sans ménager aucun effort pour qu’il y ait une solution durable face à cette situation’’, a-t-elle assuré, tout en annonçant l’installation d’un comité pour prendre en charge les problèmes des dialysés au Sénégal.

Sur cette lancée, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a rappelé que son département et celui de la Famille et des Solidarités doivent travailler de pair autour de cette question. Pour lui, cette question de la dialyse a été depuis plusieurs années un problème pour les malades. ‘’Si mes souvenirs sont bons, depuis le régime d’Abdoulaye Wade, c’est un problème auquel les malades sont confrontés. On en parle toujours et on n’arrive toujours pas à trouver une solution de manière durable qui puisse permettre de régler cette pathologie comme on le fait avec les autres au Sénégal et que ça puisse soulager les malades’’, a indiqué le docteur Ibrahima Sy.

Le ministre de préciser : ‘’Et pour cela, il faut qu’on s’inscrive dans une dynamique de réflexion structurée qui va permettre de maitriser ces problèmes.’’ Il estime que ‘’si le problème de la prise en charge de la dialyse est assuré au Sénégal, on pourra dire que le système sanitaire du pays a fait des performances considérables’’.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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