Le juge décide de sursoir le dossier
Prévu aujourd'hui, le délibéré du procès opposant l’ex-Commissaire central de Dakar, Arouna Sy, au président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), Alioune Tine, et au secrétaire général de la section sénégalaise d’Amnesty international, Seydi Gassama, a été prorogé à une date inconnue .
Le juge a estimé qu'il faudrait attendre que les poursuites pour lesquelles le commissaire incriminée soit vidée avant qu'il ne se prononce sur cette affaire. Le juge faisant allusion aux victimes des répressions violentes lors des élections présidentielles de 2012.
Ainsi l’ex-commissaire central devra prendre son mal en patience pour savoir si le tribunal partage son avis selon lequel Alioune Tine et Seydi Gassama sont à l’origine du renoncement des Nations-Unies à lui confier une mission au Darfour. En fait, pressenti pour une mission de l’Organisation des Nations-unies (ONU) au Darfour, Arona Sy a été finalement recalé à la suite d’une vague de protestations d’organisations de défense des droits de l’Homme.
Celles-ci étaient mécontentes du rôle du commissaire d'alors dans la répression des manifestations du M23 durant la pré-campagne et la campagne électorales de la Présidentielle de février-mars 2012. Si les deux prévenus ont estimé avoir simplement joué leur rôle, le policier est convaincu que ces détracteurs ne sont que ses pourfendeurs.
Les accusant de dénonciation calomnieuse, Arona Sy leur réclame la bagatelle de 2 milliards de francs Cfa au titre de dommages et intérêts. Alioune Tine et Seydi Gassama, qui jugent la procédure abusive, lui réclament en retour 100 millions F CFa chacun.
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