Jacques Diouf et Cheikh Tidiane Mbaye dans le viseur
Le président Macky Sall poursuit ses consultations pour la formation de son prochain gouvernement. Et le nouvel homme fort du Sénégal a plusieurs noms sur ses tablettes si ce n'est qu'il a l'embarras du choix. Mais EnQuête est en mesure de dire que le prochain Premier ministre serait issu des rangs de la société civile sénégalaise. Et parmi les noms qui circulent dans l'entourage de Macky Sall, figure celui de l'ancien directeur général de l' Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jacques Diouf.
Depuis bien longtemps dans le viseur de Macky Sall, Jacques Diouf a plusieurs arguments à son avantage : sa réputation d'homme de consensus, son statut de haut fonctionnaire international, sa connaissance dans le domaine de l’agriculture, pilier du programme du nouveau chef de l'État. Né le 1er août 1938 à Saint-Louis, Jacques Diouf a exercé les fonctions de secrétaire d’Etat puis d’ambassadeur du Sénégal et de Directeur général. Après son baccalauréat au lycée Faidherbe à Saint-Louis, Jacques Diouf a eu un diplôme de l'École nationale supérieur d’agronomie de Grignon en France avant de se spécialiser pour décrocher un diplôme d'ingénieur en agronomie tropicale à l'École nationale d'application d'agronomie tropicale à Nogent-Paris. Il est en outre titulaire d'un doctorat ès sciences sociales du monde rural (Économie rurale) de la Faculté de droit et de sciences économiques de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Cependant, le nom de l'ancien Premier ministre sous Abdou Diouf, Mamadou Lamine Loum est aussi avancé. Né le 3 février 1952 à Mboss (région de Kaolack), M. Loum est diplômé de la Faculté de droit et de l'École nationale de la magistrature du Sénégal (actuel ENA). Il a fait toute sa carrière au Trésor public, d'abord en tant qu'Inspecteur, puis Trésorier général pendant huit ans et enfin directeur de 1991 à 1993. Considéré comme ''un économiste rigoureux'', il avait négocié avec succès le rééchelonnement de la dette du Sénégal avec le Club de Paris. De secrétaire d'État chargé du budget de juin 1993 à janvier 1998, il est passé ministre des Finances de janvier à juillet 1998, avant de succéder à Habib Thiam à la Primature le 3 juillet 1998. Le prédécesseur de Moustapha Niasse au poste a à son actif le rééquilibrage du cadre macroéconomique à son départ en avril 2000 : maintien de la croissance économique en moyenne à 5%, inflation à 1% et déficit budgétaire à 1,1% en 1999. Proche du Parti socialiste (PS), M. Loum s'est reconverti dans la consultance par la suite.