Stephen Harper, une égérie de la guerre d'Irak
Le député Stephen Harper, 53 ans, est devenu le 22e Premier ministre du Canada en 2006 après la victoire du Parti conservateur à l'élection fédérale sur les Libéraux de Paul Martin qui régnaient en maître depuis plus d'une décennie.
Après avoir dirigé deux gouvernements minoritaires, il est renversé par une motion de censure en mars 2011. Mais il retrouve vite le pouvoir à l'issue d'une élection anticipée qui donne (enfin) au Parti conservateur une majorité absolue.
Harper, c'est aussi et surtout un discours de guerre retentissant, celui qu'il prononce le 20 mars 2003 en faveur de l'intervention militaire des Etats-Unis et de leurs alliés en Irak. A cette époque, il n'est pourtant que le chef de l'opposition canadienne. Toutefois, des média alternatifs avaient relevé les curieuses similitudes de ce discours avec celui, très va-t-en guerre, du Premier ministre australien d'alors, John Howard. C'est tout juste si les deux hommes n'avaient pas été traités de «Bébés Bush» !
Plutôt libéral sur le plan économique, Stephen Harper a politiquement arrimé le Canada sur les positions internationales des Etats-Unis. Soutien précieux pour Israël dans le conflit palestinien, le chef du gouvernement canadien est également le plus solide allié de l'Etat hébreux dans le «dossier nucléaire iranien».
Sa décision de fermer l'ambassade du Canada à Téhéran a ainsi été saluée par le chef du Cabinet israélien Benyamin Netanyahou comme «une démonstration de (bon) sens politique (et) de clarté morale.»
MOMAR DIENG
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