Pour des investissements massifs et structurants
Avec un budget de presque 25 milliards de francs Cfa pour l'exercice 2014, le Programme national de développement local envisage de booster les investissements au profit des collectivités locales et de la maîtrise d'ouvrages. C'est l'engagement pris par le 13e comité de pilotage hier à l'issue d'une réunion tenue à Dakar.
Le budget du Programme national de développement local (PNDL) pour l'année 2014 sera de 24,781 milliards de francs Cfa, contre 16 milliards en 2013. Les 77% de ce budget, soit 19,162 milliards de francs CFA, seront consacrés au financement du développement local ou à l’appui direct à la maîtrise d’ouvrages.
Selon Samba Guèye, son Secrétaire exécutif, cette hausse est fortement tributaire de différents reports des ressources en vue de se conformer aux allocations disponibles auprès des partenaires. ''Il s’y ajoute la contribution conséquence du projet Pistes communautaires, pour le volet désenclavement'', a-t-il indiqué.
A l’en croire, l’année 2013 a été marquée par la mobilisation des ressources à hauteur de 6,124 milliards de francs Cfa à travers les comptes spéciaux et le décaissement de 5,300 milliards de francs Cfa par le Trésor public.
«Au plan technique, sur les 507 micro-projets identifiés en 2013, 113 sont réceptionnés provisoirement et 17 réceptionnés définitivement. Ce qui améliore la situation cumulative de la mise en œuvre du PDL/PNDL estimée à 46 milliards de francs CFA pour 1591 conventions de financement signées et 287 comités de gestion des infrastructures ont été mis en place'', précisé M. Guèye.
Même si le budget de 2014 a connu une hausse, les défis sont encore réels et méritent une attention soutenue à la faveur de l’acte III de la décentralisation. Un programme qui devra, selon les membres du comité de pilotage du PNDL, faire des pas de géant pour répondre aux attentes multiformes des collectivités locales.
Venu présider la rencontre, le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Oumar Youm, a insisté sur la nécessité d'améliorer le portefeuille d’intervention du programme. Il a aussi réitéré l’engagement du gouvernement et de son ministère à accompagner les collectivités locales et à booster le développement local, par le bais d'investissements massifs et structurants.
Selon lui, le PNDL doit favoriser le développement de l’intercommunalité en suscitant la solidarité entre les collectivités locales, accompagner des collectivités locales, permettre à d’autres collectivités d’intégrer le processus et diligenter les premières opérations Pistes communautaires, dès son démarrage attendu dans le courant du premier trimestre 2014.
EMMANUEL BOUBA YANGA (STAGIAIRE)