L’Unacois se dit mise à l'écart du processus
La démarche sur le projet de délocalisation des marchés de Tilène et HLM, annoncé par le maire de Dakar Khalifa Sall, ne plaît pas à l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois). Hier, ses responsables ont dénoncé leur non implication dans le processus. Selon le vice-président de l’Unacois, Youssou Cissé, les autorités étatiques devaient inclure l’Unacois dans le processus de rénovation des marchés et surtout l’informer à temps.
De l'avis de Ahmet Fall Braya, président de l’Unacois, les commerçants ne sont en aucun cas contre la réfection des marchés. Au contraire, ils exigent que l’État leur indique les nouveaux sites où ils seront logés. A cet effet, M. Fall invite le pouvoir à surseoir à sa décision et appelle à une gestion pacifique de la crise à travers des séances de discussions.
S'agissant de l’incendie survenue au marché de Sandaga, l’Unacois exige une indemnisation des marchands victimes. ''L’État doit trouver une solution pour dédommager et reloger les commerçants. Car son rôle est d’améliorer les conditions de vie des populations'', a martelé Ahmet Fall Braya. A l'en croire, Sandaga génère 5 millions de recettes par jour pour le Sénégal et contribue, comme les autres secteurs, au développement économique du pays. C’est ce qui pousse Youssou Cissé à dire que la destruction des marchés sans aucune stratégie de relogement signifie la perte de toute une génération de jeunes marchands.
Pour sa part, Djibril Diakhaté, responsable des marchands de Sandaga, estime que la responsabilité de l’État est engagée dans cette affaire, et dénonce le déficit de communication de la mairie de Dakar. A ses yeux, si les marchés sont délabrés, c’est parce que le gouvernement n’a pas pleinement joué son rôle.
Djidi Diarra (stagiaire)