Les jours se suivent et ne se ressemblent pas en Gambie. L’opposition jadis aphone, se bouge. Après la création du Conseil national de transition en Gambie (CNTG) qui demande au président Jammeh de quitter le pays au plus tard le 10 novembre prochain, c'est au tour de l’opposant Khalifa Salla de proposer une feuille de route en six points pour tirer le pays d'affaire.

Dans un communiqué dont EnQuête détient copie, l'opposant dit vouloir restaurer le second tour de l'élection présidentielle. Ensuite, il promet d'éliminer toutes les ‘’restrictions déraisonnables’’ contre les électeurs et les candidats et envisage d'étendre le droit de vote à la diaspora. Ensuite, Khalifa Salla annonce la limitation des mandats présidentiels à deux unités de cinq ans chacun.

Le cinquième commandement brandi par l'opposant à Yaya Jammeh consiste à garantir l'accès libre aux médias à tous les partis et à la diffusion libre des opinions divergentes par les médias de toutes sortes. Quant au sixième point, c'est l'introduction du système biométrique dans les inscriptions sur les listes électorales et le vote papier.

Pour parvenir à ces objectifs, Salla appelle à une synergie entre les partis politiques qu'il appelle à se battre et à présenter leurs candidats au premier tour en vue d'une collaboration en cas de second tour. Dans cette dynamique, il annonce la tenue du congrès de son parti, le PDOIS au début de l'année prochaine et la mise en chantier d'une Constitution pour la troisième République, «une fois au pouvoir».

Par ailleurs, Khalifa Salla prévoit de «profondes mutations socio-économiques» avec la création de structures gouvernementales rurales comprenant des conseils de village, de district et de région qui tireront leur autorité du peuple. Il a dénoncé la «mauvaise gestion des gains provenant des ressources minières» qui, à son avis, pourraient servir à promouvoir des investissements publics.

AMADOU NDIAYE

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