Le clin d’œil de Macky Sall à Idrissa Seck
Il n'a pas prononcé son nom, mais l'imposante foule présente samedi dernier au Cices, à l'occasion du lancement du mouvement «Horizon 2020 ak yokkute» de Moustapha Cissé Lô, a compris que les cailloux que le Président Macky Sall a jetés, étaient bien destinés à Idrissa Seck, Président de Rewmi.
Présidant, avant-hier, le lancement du mouvement «Horizon 2020 ak yokkute» de Moustapha Cissé Lo, Macky Sall, en sa qualité de président de l'Alliance pour la République (APR), a indiqué : «Tout le monde m'interpelle, me demandant de réagir aux critiques. Mais, je ne vais pas verser dans la polémique. Celui qui m’attend sur ce terrain, ne m’y trouvera pas. Je n’ai pas à répondre à quiconque. Et si je devais le faire, quoi répondre et à qui répondre», lance-t-il devant une salle archi-comble.
Pour lui, «s'il faut répondre, c’est aux 13 millions de Sénégalais qui m’ont choisi». Sans citer le nom du leader de Rewmi qui a très fortement critiqué la marche du pays, Macky Sall estime que ''la politique et le bavardage ne font pas avancer un pays. Ceux qui m'attendent dans le bavardage ne me trouveront pas'', dira-t-il.
Sans qu'on sache avec quelle casquette, celle de président de la République ou celle de chef du parti politique nommé Apr, il s'est adressé aux membres de ''Horizon 2020 ak yokkute'' et militants de l'Apr venus nombreux. Il a aussi coupé court au débat sur la durée de son mandat.
Devant l'invite faite par Moustapha Cissé Lô de respecter la durée constitutionnelle du mandat présidentiel, Macky Sall répond : ''J’ai déjà donné ma parole. Je persiste et je signe que je vais faire un mandat de cinq ans. Quand le pays va voir les résultats, je pense que si je demande encore cinq ans, je l’aurai au premier tour. Donc, un mandat de cinq ans ou de sept ans ne mérite pas de débats. Si on est alerte et qu’on respecte nos promesses, nous pouvons y arriver. C’est pour cela que nous faisons des voyages partout à l’intérieur du pays''.
Macky Sall qui revenait de Tambacounda où se tenait la réunion décentralisée du conseil des ministres, a profité de la tribune qui lui a été offerte pour fustiger la situation économique qui prévaut à l'intérieur du pays, où il n'y a pas de bonnes routes, d'hôpitaux de qualité etc. D'où l'invite au travail adressée à tous. Car, selon lui, ''c'est seulement le travail, et non pas des anges et des djinns, qui a permis à des pays comme la Chine de devenir la seconde puissance économique du monde''. Et ''ce processus ne peut être arrêté...''.
ASSANE MBAYE