Le pacte du Palais
Une grande réunion politique s'est tenue dimanche jusque tard dans la soirée au Palais de la République. Autour du président Macky Sall, la plupart des chefs de la coalition Benno Bokk Yaakaar (mis à part ceux qui ne seraient pas sur le territoire national), pour réaffirmer les objectifs communs aux alliés vainqueurs d'Abdoulaye Wade à l'élection présidentielle du 25 mars dernier.
Selon nos informations, les leaders présents ou leurs représentants ont pris, un par un, la parole dans le sens de réaffirmer leur appartenance à la mouvance présidentielle, mais également pour apporter leur ''soutien total'' à la politique actuelle développée par le chef de l’État. Cette adhésion concerne l'ensemble de la démarche entreprise par les services d’État visant à ''récupérer les biens mal acquis'' dans le respect des procédures légales en vigueur dans notre pays, avec l'aide des partenaires pour le volet extérieur de ce dossier.
Législatives capitales
Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Idrissa Seck, Mor Dieng, Amsatou Sow Sidibé et leurs autres alliés dont le représentant de Cheikh Tidiane Gadio, ont convenu de rester ''soudés'' et ''unis'' afin de parachever la soif de justice exprimée par les électeurs sénégalais le 25 mars dernier. Dans cette perspective, et vu que ''la pieuvre libérale'' ne s'avoue pas encore totalement vaincue, Benno Bokk Yaakaar a décidé de ''poursuivre et de renforcer son unité'' sur le chemin qui mène aux élections législatives du 1er juillet prochain. Cette échéance électorale est ainsi considérée comme ''un troisième tour'' du scrutin présidentiel, celui qui devrait donner à la majorité sortie des urnes du 25 mars les moyens politiques de gouverner pour ''répondre aux aspirations du peuple sénégalais''.
Pour Niasse, Tanor Sall, Seck et compagnie, cette échéance est d'autant plus capitale qu'elle est en mesure soit de donner une continuité au processus de ''gouvernance vertueuse'' lancée par la coalition BBY, notamment en permettant à la Cour de répression de l'enrichissement illicite de mener à terme sa mission, ce qui passe par une majorité confortable dans la future Assemblée nationale ; soit de freiner ledit processus en émiettant le prochain hémicycle. Et c'est toute la dynamique actuelle qui serait ''à terre''.
Cette réunion au sommet était une première, la suite étant prévue de manière tournante entre les différentes coalitions. Aujourd'hui, les plénipotentiaires devraient se retrouver au siège de l'Alliance des forces de progrès (AFP) pour affiner les déclinaisons de cette ''union sacrée'' avant les législatives.