Seuls 5 000 primo-votants sont inscrits
Les inscriptions sur les listes électorales se déroulent normalement dans la région de Diourbel. Le rythme est lent, parce que seuls 5 000 primo-votants se sont inscrits au niveau des 43 commissions administratives que compte la région.
Ils sont 4 885 primo-votants et émigrés à s’être inscrits au niveau des commissions administratives chargées de la révision exceptionnelle des listes électorales. C’est le département de Diourbel qui vient en tête, avec 2 372 inscrits. Il est suivi de celui de Mbacké, avec 1 609 inscrits dont les 880 ont été enrôlés au niveau des quatre commissions implantées dans la ville de Touba Mosquée. Vient, en troisième position, le département de Bambey, avec 904 inscriptions. Pour l’opération de changement d’adresse, le département de Diourbel pointe à 986. Il est suivi par celui de Mbacké avec 720 et de Bambey avec 412 changements d’adresse.
Au niveau des quatre commissions de Touba Mosquée, il a été noté 147 changements d’adresse. A Diourbel, il a été noté deux radiations, à Mbacké une radiation et à Bambey, aucune radiation n’a été dénombrée.
Pour cette révision exceptionnelle, des jeunes comme Demba Niasse ne décolèrent pas contre le président de la République et les députés : ‘’En proposant cette loi et en la votant, ils n’ont pas pensé à nous, parce que la plupart d’entre nous n’avons pas de carte d’identité biométrique à puce CEDEAO qui est exigée pour s’inscrire sur les listes électorales. C’est un droit fondamental qui est violé. Et je m’interroge même sur le travail de la société civile qui devait alerter, depuis longtemps, en demandant que les centres d’inscription pour les cartes d’identité biométriques soient augmentés. D’ailleurs, je pense humblement que, comme les passeports, la fabrication des cartes d’identité biométriques ne doit plus se faire seulement à Dakar. Il est temps de décentraliser.’’
Ces opérations de révision exceptionnelle ont fini de faire éclater au grand jour les rivalités entre responsables de l’Alliance pour la République. Les responsables du parti présidentiel ne sont d’accord que sur leur désaccord. Pour en avoir le cœur net, il faut se rendre au niveau des deux commissions administratives de révision exceptionnelle des listes électorales implantées dans la préfecture de Diourbel. Les trois ténors que sont le ministre Dame Diop, le directeur général de l’AEME Saër Diop et le directeur du Centre régional des œuvres universitaires et sociales de l’université Alioune Diop ont mobilisé des agents de leurs structures respectives pour amener les populations qui le désirent à s’inscrire sur les listes électorales.
Ces agents, qui ne sont pas en congé, ont préféré déserté leur lieu de travail pour venir établir leur quartier général prés du théâtre de verdure de la mairie de Diourbel et aller chercher des certificats de résidence, des photocopies d’identité pour les personnes qui veulent effectuer ces opérations.
S’agissant des émigrés, ils s’inscrivent à nouveau, car, d’après la loi électorale, ‘’pour qu’ils puissent participer à ces élections, ils ne doivent plus figurer sur le fichier de l’étranger, mais sur celui national. Donc, ils doivent s’inscrire à nouveau, parce que pour ces élections, les expatriés, les paramilitaires et les militaires ne votent pas’’.
Boucar Aliou Diallo (Diourbel)