700 milliardsF CFA par an pendant 30 ans
A partir de 2023 donc, le Sénégal va entrer dans une nouvelle ère de pays producteur de pétrole et de gaz, grâce aux projets GTA, Sangomar en 2023 Yaakaar Teranga en 2024. Le directeur général de Petrosen Holding informe : ‘’Les revenus de ces trois projets donnent des montants de l’ordre de 700 milliards F CFA par an, qui constituent la part directe de l’Etat sur ces productions. Ces 700 milliards par an, pendant 30 ans. L’idée est de développer tout une industrie pour maximiser l’impact sur l’économie du pays et permettre de lancer toutes les filières, depuis l’agriculture jusqu’aux services ou produits manufacturés.’’
A propos des capacités totales en gaz, le DG de Petrosen explique : ‘’Nous avons 910 000 m3 de gaz. Ce qui place le pays parmi les cinq premiers pays disposant des ressources de gaz réparties en trois, voire quatre gisements. Il y a Sangomar qui a un peu de gaz qui va être utilisé pour alimenter les turbines de la Senelec. Nous avons GTA qui fait 560 milliards de m3, Teranga 140 milliards de m3 et Yaakaar-Teranga 420 milliards de m3…’’
Revenant sur le projet Sangomar, M. Faye rappelle que c’est 630 millions de barils pour un investissement total qui tourne autour de 2 768 milliards F CFA. Et le gaz sera autour de 638 milliards F CFA. ‘’Nous prévoyons une production de 100 000 barils/jour dont 30 000 orientés vers la Sar ; le reste destiné à l’exportation. Aujourd’hui, la Sar a fait tous les travaux de réflexion pour permettre de traiter ce brut. C’est une très bonne action à poursuivre’’, a-t-il relevé.
A l’en croire, le développement a été achevé à environ 41 % et le délai de 2023 va être respecté.
Pour GTA, le développement est structuré en trois phases pour produire 10 millions de tonnes de GNL avec un investissement qui tourne autour de 10 000 milliards F CFA. Cette phase 1 qui est en cours, va produire à peu près 2,5 millions de tonnes par an. Elle est achevée à 70 %. Quant à Yaakaar-Teranga qui est de la même taille que GTA, il est à l’intérieur du territoire et est réparti sur près de 50 km. ‘’Ce gisement, souligne le directeur général de Petrosen Holding, est destiné essentiellement au marché local : production de l’électricité et développement d’une industrie basée sur le gaz. Avec le planning mis en place, nous espérons pouvoir produire ce gaz, avec BP, en fin 2023 ou début 2024, au plus tard.’’
INTEGRATION SOCIETE CIVILE AU COS PETROGAZ Le siège de la discorde Prenant la parole, le directeur exécutif de l’ONG 3D, un des représentants de la société civile au titre de la coalition Publiez ce que vous payez, est revenu sur la promesse du chef de l’Etat de donner un siège à la société civile au niveau du Cos Petrogaz. Il a aussi plaidé pour un fonds de compensation pour les pêcheurs, au cas où il est confirmé que leur activité sera impactée. ‘’Vous l’annoncez tout le temps, mais ce n’est pas encore le cas. Nous demandons que cette volonté soit matérialisée. Nous n’avons pas encore été saisis pour intégrer le Cos Petrogaz. C’est peut-être un oubli, parce qu’on sent quand même une volonté d’inclusion de votre part. Mais cette intégration de la société civile au Cos Petrogaz tarde à voir le jour’’. Immédiatement, le président de la République a tenu à lui porter la réplique. Macky Sall : ‘’Je dois juste vous préciser que par un décret datant de 2020 modifiant celui de 2016, la société civile est bel et bien membre.’’ A cette précision, la société civile, par la voix du député Cheikh Oumar Sy, a expliqué qu’en fait, ils n’ont jamais été saisis officiellement pour procéder à la désignation, même si le décret existe. Le président de réagir : ‘’Le choix vous incombe. On ne peut vous demander de choisir X ou Y. Vous allez m’accuser d’ingérence. C’est aussi valable pour l’opposition.’’ |
Mor AMAR