Les quotidiens traitent lundi de divers sujets se rapportant au Gamou 2013 ou à ses préparatifs, mais aussi à des thématiques politiques, qui trouvent dans certains cas un prolongement naturel dans la traque des biens mal acquis, également évoquée par certains titres.

 

‘’Les tidianes moins disciplinés que les mourides’’, affiche à sa Une le quotidien Walfadjri, faisant état d’un constant de Serigne Abdoul Aziz Sy Junior, le porte-parole du khalife général des tidianes, Serigne Cheikh Tidiane Sy, lors d’une rencontre avec les journalistes, dans le cadre des préparatifs du Gamou, évènement religieux commémorant l’anniversaire de la naissance du Prophète Mouhammad (PSL).

 

‘’Serigne Abdoul Aziz Sy veut plus de discipline dans les rangs des talibés qui se réclament de Tivaouane. Il leur demande même de prendre les mourides comme référence dans ce domaine’’, écrit ce journal rapportant des propos tenus par le marabout mors d’un entretien avec la presse, dans le cadre des préparatifs du Gamou 2013, prévu mercredi.

 

‘’Certains talibés tidjanes sont indisciplinés’’, renchérit Serigne Abdoul Aziz Sy Junior, également cité par Le Quotidien. ‘’Le porte-parole de la famille de El Hadj Malick Sy n’aime pas la langue de bois et il l’a manifesté encore samedi dernier, à l’occasion d’un point de presse à Tivaouane, en prélude au gamou prévu mercredi.

 

‘’Rappelant le bon comportement que doit avoir un talibé, il (Serigne Abdoul Aziz Sy Junior) a invité certains fidèles tidianes à être plus disciplinés à l’image des mourides’’, rapporte le quotidien du groupe Avenir Communication.

 

Au nombre des sujets politiques traités par la presse quotidienne, Le Pays au quotidien titre : ‘’Dépit amoureux chez Macky Sall’’. ‘’A l’APR (Alliance pour la République, le parti présidentiel), comme dans le code de bienséance, le service, à table, commence par les voisins. La maisonnée trompe sa faim avec quelques cacahuètes en voyant la louche passer par-dessus et bras et exhaler l’odeur des délices du palais’’, écrit ce journal.

 

‘’Le mode d’affectation aux postes de responsabilité impose un constat amer chez les militants de l’APR et qui fait sortir certains d’entre eux de leurs rangs. Selon eux, ces alliés de Macky Sall sont aujourd‘hui ses premiers adversaires’’, ajoute Le Pays au quotidien, non sans parler de frustrations au sein du parti présidentiel.

 

A la Une du quotidien L’Observateur, Abdou Latif Coulibaly, ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, nouvellement engagé dans les rangs du parti présidentiel, assène ses vérités. ‘’Je ne suis pas d’accord qu’on dise que +Y en marre+ a plus contribué au départ de Wade’’.

 

Abdou Latif Coulibaly répond ainsi, d’une certaine manière, à ce mouvement dont l’engagement pour faire partir Wade lui a donné une certaine légitimité sociale sinon politique. D’où le récent appel de Y’en a marre qui, à l’occasion de son deuxième anniversaire, a demandé au chef de l’Etat sénégalais d’élaborer des stratégies devant lui permettre de s’occuper davantage des problèmes des populations.

 

‘’L’autre affaire’’, affiche Libération, en parlant des relations Wade-Aïdara Sylla. ‘’Le moins que l’on puisse dire est que l’homme d’affaires et responsable libéral Aïdara Sylla, inculpé pour blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs et escroquerie aux deniers publics, était gâté par son mentor, l’ex-président Abdoulaye Wade’’, écrit le quotidien.

 

‘’A preuve, ajoute-t-il, les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC) ont retrouvé ses traces au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass où Aïdara Sylla était l’heureux attributaire d’un marché de 1,2 milliard de francs CFA pour la construction de logements sociaux destinés aux personnes recasées’’.

 

L’As creuse le même sillon, en rapportant à sa Une des propos tenus par Karim Wade, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, lors d’une rencontre avec les cadres libéraux. ‘’L’acharnement de Macky (Sall, le chef de l’Etat sénégalais) contre moi est en train de produire l’effet inverse’’, dit M. Wade, au sujet des soupçons d’enrichissement illicite pesant sur lui.

 

Karim Wade fait partie des dignitaires de l’ancien régime visés par une enquête ouverte dans le cadre de la traque des biens mal acquis, sous l’égide de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), mise en place après l’avènement de Macky Sall au pouvoir.