Les sujets politiques donnent le ton de l'actualité dans les quotidiens du lundi, avec notamment la main tendue du président Macky Sall aux critiques contre son régime.

 

"Main tendue de Macky Sall à ses détracteurs", note Direct Info, se faisant l'écho de certaines déclarations du président sénégalais samedi dernier au CICES, à l'occasion du lancement du mouvement +Horizon 2020 Ak yokkoute+ de Moustapha Cissé Lô, un des partisans les plus déterminés du chef de l'Etat.

 

"Une gouvernance concertée. C'est la nouvelle trouvaille du président sénégalais. Au regard des critiques qui fusent de partout, pour décrier la non-satisfaction de la demande sociale et la crispation du front social, le président Macky Sall a voulu tirer la leçon de tout cela, en appelant l'opposition sénégalaise au dialogue", rapporte ce journal.

 

Le quotidien Le Populaire cite carrément le président de la République. "Je tends la main à tout le monde pour qu'on travaille", déclare Macky Sall. "Je n'ai pas à répondre à quiconque. La politique et le bavardage inutile ne nous mènent à rien", ajoute-t-il cependant.

 

"C'est aux Sénégalais qui m'ont élu que je dois répondre", renchérit-il à la Une du quotidien national Le Soleil, avant de noter : "Nous ne sommes pas dans une logique de polémique et je ne vais jamais verser dans ce genre de débat".

 

"Je tends la main à tout le monde, car ce pays appartient à tous les Sénégalais. Et nous avons l'ambition de le développer, même si les visions diffèrent. Ce qui est important, c'est qu'en tant que président de la République, je tende la main à tous ceux qui ont des idées et des visions pour le développement du Sénégal", poursuit le chef de l'Etat sénégalais cité par le même journal.

 

"Il n'a pas prononcé son nom, mais l'imposante foule présente samedi dernier au CICES, à l'occasion du lancement du mouvement +Horizon 2020 ak yokkoute+ de Moustapha Cissé Lô, a compris que les cailloux que le président Macky Sall a jetés, étaient bien destinés à Idrissa Seck, président de Rewmi", relève Enquête.

 

Le Quotidien estime que "Macky (Sall) cherche à banaliser Idy (Idrissa Seck)". "La polémique a été reportée à une date ultérieure. Malgré la persistance des attaques de Idrissa Seck sur sa gestion des affaires publiques depuis un an, Macky Sall a préféré se concentrer exclusivement sur ses charges présidentielles ajoutées aux urgences nationales", écrit ce journal.

 

Comme on pouvait s'y attendre, d'une certaine manière, la question de la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans, s'est invitée au débat. "Cissé Lô insiste, Macky Sall persiste", titre par exemple Walfadjri, au sujet des divergences notées sur cette question entre le président de la République et le député Moustapha Cissé Lô, un de ses plus farouches partisans.

 

"Si cela ne dépendait que de Moustapha Cissé Lô, Macky Sall ferait un mandat de sept ans, conformément à la Constitution. Le député l'a encore redit au président de la République, ce samedi, au lancement de son mouvement Horizon 2020 Ak Yokkute. Mais il s'est, une nouvelle fois, heurté à un niet catégorique du chef de l'Etat qui tient à respecter son engagement électoral", rapporte Walfadjri. "Je ne ferai que cinq ans comme promis…", affirme-t-il à la Une de Rewmi quotidien, pour clore le débat.

 

Cela étant, la question de la réduction du mandat présidentiel n'est pas le seul sujet à faire débat au sein de la majorité présidentielle représentée par la coalition Bennoo Bokk Yaakaar. Sur la question du coût de la vie et des prix des denrées de première nécessité, "Ibrahima Sène prend le contrepied de Niasse", signale Sud Quotidien.

 

En marge d'une conférence publique sur la situation politique nationale, écrit ce journal,

"Ibrahima Sène est revenu sur l'aveu de Moustapha Niasse quant à +l'impuissance de l'Etat face à la cherté des denrées de première nécessité+. Il a dégagé des pistes de solutions relatives à la subvention du riz et à l'homologation du prix de certaines denrées comme l'huile et le lait".

 

"Le numéro 2 du PIT ne partage pas la position du président de l'Assemblée Nationale sur la baisse des prix des denrées de consommation courante, notamment le riz. Avec arguments et chiffres à l'appui, Ibrahima Sène a démontré que la seule façon de diminuer les prix des denrées, c'est de mettre en place une bonne politique de subvention, contrairement à la +théorie+ de Moustapha Niasse", rapporte Grand-Place.

 

A son tour, le secrétaire général du Parti socialiste (PS) sénégalais, Ousmane Tanor Dieng,

"tacle Moustapha Niasse à Kaolack" (Centre) où il était en déplacement. "La baisse des denrées est bel et bien possible", affirme ce responsable dont le parti est une des formations majeures de la coalition présidentielle.

 

"La récente sortie du président de l'Assemblée Nationale, Moustapha Niasse, faisant état de l'incapacité du Gouvernement à baisser les prix des denrées de grande consommation, continue de faire des vagues", constate le quotidien L'Observateur, non sans verser une nouvelle pièce à ce débat.

 

"Chacun y va de son commentaire. Pour le secrétaire général de l'URD (Union pour le renouveau démocratique), Djibo Kâ, (par exemple), le Gouvernement a fait du faux sur toute la ligne", ajoute le quotidien du Groupe Futurs médias. Selon le journal, sur cette question, M. Kâ "fait le constat +d'un échec lamentable du régime de Macky Sall+".

 

 

 

 

aps